Emmanuel Macron et son homologue comorien Assoumani Azali se sont entretenus au téléphone, convenant de "travailler dans un esprit d'apaisement et de confiance mutuelle" après l'indignation provoquée par la plaisanterie du président français sur les "kwassa-kwassa", a indiqué lundi l'Elysée.
Une plaisanterie qui ne passe pas. Lors d'un déplacement en Bretagne jeudi, le chef de l'Etat français avait plaisanté au sujet de ces frêles embarcations sur lesquelles périssent de nombreux migrants comoriens tentant de rejoindre Mayotte, le département français voisin.
Une vidéo diffusée vendredi soir dans l'émission Quotidien (TMC) avait provoqué un tollé. "Il y a des tapouilles et des kwassa-kwassa", avait dit un officiel lors d'une visite du président au Centre régional de surveillance et de sauvetage atlantique (Cross) d'Etel, dans le Morbihan. "Ah non, c'est à Mayotte le kwassa-kwassa", relève alors Emmanuel Macron. "Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c'est différent", plaisante-t-il. Après un bref silence, il ajoute : "Les tapouilles, c'est les crevettiers".
Des milliers de morts sur ces embarcations. Les kwassa-kwassa sont régulièrement utilisées par des migrants de l'archipel indépendant des Comores pour gagner Mayotte, devenu le 101e département français en 2011. Des décès sont à déplorer chaque année, à la suite de naufrages de ces frêles embarcations.