Les temps sont durs et les tensions montent au 10 rue de Solférino, à Paris. Contraint de vendre son siège après les déroutes électorales, le Parti socialiste a également présenté un plan social à ses salariés. Il concerne concerne 67 des 97 permanents.
Une prime extra-légale. "On est inquiet et agacé", confie un salarié socialiste à Europe 1. Un autre s'emporte : "On a eu plus d'infos par la presse que par notre propre direction !" Le début de la négociation se passe mal. Les représentants du personnel ont même publié un communiqué dans lequel ils refusent de se satisfaire des 5.000 euros de prime extra-légale promis pour eux. Ils demandent à ce que la vente du siège soit également prise en compte dans les calculs.
"Un autre destin professionnel". Le PS se doit d'être exemplaire, soutient de son côté le député Olivier Faure, chef de file des socialistes à l'Assemblée nationale. "Pour moi c'est simple, un bon plan social ce n'est pas seulement de l'argent, c'est aussi la capacité à emmener les gens vers un autre avenir, vers un autre destin professionnel, ce qui me paraît être l'essentiel", souligne-il.
Un dispositif de soutien a été mis en place pour les salariés, avec une psychologue qui a passé la journée de mardi à Solférino. "Une cellule d'écoute c'est bien, mais la direction aussi doit nous entendre !", lâche un salarié.