"La lourdeur de la peine prononcée est incompréhensible" affirme Maître Antoine Vey, avocat de Patrick Balkany

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, propos receuillis par Salomé Legrand , modifié à
Patrick Balkany a été condamné vendredi à Paris à cinq ans de prison ferme pour blanchiment, assortis d'un mandat de dépôt. L'un de ses avocats Maître Antoine Vey, a réagi au micro d'Europe 1 a cette condamnation. Il dénonce un jugement disproportionné.
INTERVIEW

Le maire de Levallois-Perret Patrick Balkany a été condamné vendredi à Paris à cinq ans de prison ferme pour blanchiment, assortis d'un mandat de dépôt, mais a été relaxé s'agissant de la corruption. C'était le second volet du procès du baron des Hauts-de-Seine, âgé de 71 ans. Sa femme, Isabelle Balkany, a aussi été condamnée à quatre ans de prison ferme, mais sans mandat de dépôt. Maître Antoine Vey, l'un des avocats du maire de Levallois-Perret avec Eric Dupont-Moretti, a réagi à l'issue du jugement au micro d'Europe 1. Il considère la peine prononcée contre son client disproportionnée. 

"D'un coté on nous dit qu'il n'y a pas de corruption, pas de trafic d'influence, mais surtout ce que dit ce jugement c'est qu'il n'y a absolument pas un euro d'argent public qui aurait été détourné au bénéfice du couple Balkany", rappelle Antoine Vey. 

"Patrick Balkany n'a absolument rien à faire en détention"

"L'autre décision, c'est la conséquence logique de la première. Oui, il y a eu blanchiment de fraude fiscale, mais ce qui est un peu incompréhensible, c'est la lourdeur de cette peine", affirme-t-il au micro d'Europe 1. "C'est une innovation dans la jurisprudence et cela semble prendre racine sur le fait que ce sont des personnages publics qui étaient élus dans leur ville, mais la loi est la même pour tous" clame l'avocat, qui ne comprend pas pourquoi les époux Balkany ont été "plus durement réprimés sur ce volet-là".

"Patrick Balkany n'a absolument rien à faire en détention", poursuit l'avocat, qui souhaite une remise en liberté de son client afin qu'il puisse préparer sa défense "libre et de manière contradictoire" devant la Cour d'appel dans les prochains mois.