Elle fait partie des grands absents de cette rentrée politique. Depuis les législatives, Marion Maréchal-Le Pen n'est plus apparue en public. La jeune femme, qui a annoncé quitter la politique au lendemain du second tour de l'élection présidentielle, vient d’emménager près de Saint-Cloud, dans l’ouest parisien. Elle suit des formations en anglais et en comptabilité-gestion dans le but d'intégrer une entreprise parisienne comme cadre supérieure avec, à la clé, quelques missions à l’étranger, comme elle l'a expliqué à Europe 1. Rien n’est encore signé, alors elle refuse d'en dire plus, mais assure que la rumeur d'un départ en Afrique avec son père est fausse.
Des relations familiales toujours tendues. La politique avec sa tante, c'est terminé. Les deux femmes n’en parle plus ensemble "et ça facilite les relations", confie un proche. Quant à son grand-père, elle fait en sorte de ne plus le croiser alors qu’elle se rend souvent à Montretout, dans le domaine familial. Sa mère vit est au deuxième étage et Jean-Marie Le Pen, au premier.
Un œil sur l’actualité politique. En apparence, Marion Maréchal-Le Pen semble bel et bien avoir décroché avec la politique. Elle a coupé les ponts avec tous les cadres du FN : "Je me suis rendu compte à quel point les gens se moquent de la politique", explique-t-elle, même si elle continue à garder un œil sur l'actualité, et de suivre les discours comme celui de Laurent Wauquiez à Châteaurenard, par exemple. Elle y a vu "du sous-Sarkozy".
Un retour en 2022 ? Mais, la semaine dernière, la nièce de Marine Le Pen a semé un petit caillou, à l'occasion de la soirée de lancement du magazine L’Incorrect, un mensuel politique qui plaide pour l’union des droites, comme elle. Parmi les rédacteurs, on retrouve beaucoup de ses fidèles, dont son ancien bras droit à l’Assemblée, Arnaud Stéphan. "Il n'y a pas la main de Marion derrière ce projet… Il n’est pas question, pour l’instant, qu’elle revienne", assure-t-il.
"Pour l’instant". La phrase se termine en l’air comme si l’histoire n’était pas finie. Beaucoup de ses proches sont persuadés de son retour en 2021. Elle a l’air d’attendre que les planètes s’alignent. Elle a bien aimé un récent sondage du Figaro où elle est majoritairement perçue comme un atout pour le FN, alors que sa tante est plutôt vue comme un handicap. C’est, pour elle, la preuve qu’elle a eu raison de partir, que le désir demeure. Si elle revient, une chose est sûre, ce ne sera pas au sein du Front National.