Le nouveau gouvernement veut se donner "la fenêtre de l'été" pour travailler sur le projet d'ordonnances réformant le Code du travail, avec l'objectif "d'être opérationnel à la rentrée", a déclaré jeudi son porte-parole, Christophe Castaner.
"Ne pas perdre deux ans". "L'ordonnance n'est pas un problème démocratique, par contre il y a une volonté d'aller vite sur la réforme du Code du travail", a assuré Christophe Castaner sur RTL. Il a souligné que "cet objectif du plein emploi nécessite d'aller vite et de ne pas perdre deux ans, parce qu'il faut en moyenne deux ans sur un texte législatif classique pour qu'il soit totalement en vigueur". "Le calendrier, c'est de se donner la fenêtre de l'été pour travailler sur ces sujets", a ajouté le porte-parole du gouvernement, formé mercredi et qui se réunit jeudi pour un premier Conseil des ministres où seront fixées les grandes orientations du quinquennat.
"Notre objectif, c'est qu'à la rentrée de septembre-octobre, nous soyons opérationnels après un dialogue social nécessaire et d'abord deux votes de l'Assemblée", sur une loi d'habilitation à travailler par ordonnances et une loi de ratification, a précisé Christophe Castaner.
Confiant en une majorité à l'issue des législatives. Par ailleurs, il a dit ne pas douter que l'Assemblée qui sortira des législatives de juin donne une majorité au gouvernement d'Édouard Philippe. "C'est une chance folle d'avoir des hommes et des femmes nouveaux, y compris dans les candidats aux législatives", a-t-il dit, soulignant que "77% des candidats d'En Marche! ne sont pas élus, ne sont pas des professionnels de la politique, mais sont représentatifs de la société."
Selon lui, la diversité du gouvernement, qui allie des personnalités venues de la société civile, de la gauche, de la droite et du centre, ne pose pas de problème de cohérence. "Cela dépend des Français, parce qu'Emmanuel Macron a passé un contrat il y a 10 jours avec les Français, aujourd'hui on est tous mobilisés (...) pour mettre en oeuvre le projet présidentiel", a-t-il affirmé.
La loi sur l'éthique comme première mesure. Christophe Castaner a rappelé que la première mesure prise par le gouvernement serait la loi sur l'éthique et la transparence, "qui sera présentée en Conseil des ministres avant les législatives, pour une mise en oeuvre la plus rapide possible". Même si "le texte n'est pas encore prêt", "l'objectif, la base, le contenu, même s'il n'est pas traduit en formulation juridique, est déjà prêt parce qu'il a été porté par Emmanuel Macron", a-t-il dit.