L'Assemblée nationale a voté jeudi une proposition de loi LREM visant à une "interdiction effective" des téléphones portables dans les écoles et collèges à la rentrée prochaine, défendue par le gouvernement comme "un signal à la société".
"Opération de communication". Le texte, adopté à main levée en première lecture, a obtenu les voix des élus de la majorité LREM et MoDem, ainsi que de l'UDI-Agir, mais tous les autres groupes ont dénoncé une proposition "inutile" voire une "tartufferie" (LR), qui revient à une "simple opération de communication".
Les activités à l'extérieur, comme le sport seront aussi concernées pour les quelque 8,5 millions d'élèves du public. Les chefs d'établissements, pour qui la mesure est utile à défaut d'être un "big bang", auront à décider des modalités d'interdiction (lieux, conditions), le ministère prévoyant de leur fournir un vade-mecum.
Les enseignants pourront confisquer les portables. Le code de l'éducation interdit déjà, depuis la loi du 12 juillet 2010, les portables "durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur". Mais en réponse aux critiques de l'opposition sur le caractère "superfétatoire" du texte, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a défendu le besoin "d'une base juridique beaucoup plus solide", assurant que ce n'est "pas une loi pour les apparences". Le texte a pratiquement été inchangé lors de son examen dans l'hémicycle. Un amendement LREM, similaire à un amendement UDI-Agir, a toutefois été adopté pour faire inscrire dans la loi la possibilité pour le personnel enseignant de confisquer les portables.