Emmanuel Macron 1:34
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Arthur de Laborde
Emmanuel Macron s'est défendu d'avoir eu recours à des cabinets de conseil pour les politiques publiques. Ses détracteurs lui reprochent les nombreux contrats passés par l'Etat avec des cabinets, notamment l'américain McKinsey. Un point d'ombre pour le leader LREM, à moins de deux semaines du premier tour.

"S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal." Emmanuel Macron tape du poing sur la table. À moins de deux semaines du premier tour de l'élection présidentielle, le président de la République est empêtré dans un scandale : certains lui reprochent les nombreux contrats passés par l'Etat avec des cabinets de consultants, en particulier l'américain McKinsey

Un rapport du Sénat affirme que cette société n’aurait payé aucun impôt en France entre 2011 et 2020. "On a l'impression qu'il y a des combines, c'est faux", a-t-il répondu avec agacement sur France 3. "Aucun contrat n'est passé dans la République sans qu'il respecte la règle des marchés publics", "que quiconque ait la preuve qu'il y a manipulation mette le contrat en cause au pénal", a répété le chef de l'Etat.

Les détracteurs d'Emmanuel Macron s'appuient sur un rapport du Sénat publié il y a dix jours. Ce travail parlementaire montre que ce type de contrat a plus que doublé entre 2018 et 2021, avec un coût record de plus d'un milliard d'euros au cours de l'année dernière. Ces derniers jours, tous les candidats et leurs soutiens remettent le sujet sur la table à chacune de leurs interventions. Tous, ou presque, dénoncent un scandale d'Etat. 

Se détacher de cette image de "président des riches"

En déplacement à Dijon ce lundi, Emmanuel Macron a déclaré : "Quand on veut accélérer, aller très vite et très fort sur une politique, il faut parfois avoir recours à des prestataires extérieurs à l'État. Il ne faut pas tout confondre. Je souhaite que ce débat soit un débat éclairé où chacun justifie de sa dépense."

Officiellement, les troupes d'Emmanuel Macron affichent leur sérénité et répètent en chœur que le sujet est totalement éloigné des préoccupations des Français. Mais certains reconnaissent qu'il est urgent de faire cesser cette petite musique sur la mainmise du privé sur le sommet de l'État. Un refrain susceptible de réactiver au plus mauvais moment l'image de Président des riches.