Le chef de l'opposition syrienne, Ahmad Moaz al-Khatib, est arrivé samedi à 10h15 à l’Élysée où il doit discuter avec François Hollande de "la protection des zones libérées" en Syrie. A son arrivée à l'Elysée, Ahmad Moaz al-Khatib a été accueilli sur le perron par le président Hollande et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Il était accompagné des deux vice-présidents de la coalition, Mme Suheir Atassi et M. Riad Seïf, et de deux autres de ses membres, Monzir Makhous et Sinan Hatahet.
En le recevant, quatre jours après avoir reconnu la légitimité de la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne, le chef de l’État franchit une étape supplémentaire dans une stratégie diplomatique à l'égard de la Syrie, qui tranche avec la prudence de ses alliés occidentaux. Selon la présidence française, les deux dirigeants s'entretiendront des "voies et moyens d'assurer la protection des zones libérées, de l'aide humanitaire aux réfugiés et de la constitution d'un gouvernement provisoire" en Syrie.
Mardi, François Hollande a reconnu la nouvelle Coalition, créée dimanche dernier à Doha après plusieurs jours d'intenses pressions occidentales et qataries, comme "seule représentante légitime du peuple syrien". Il avait alors également évoqué la nécessité de revoir l'embargo européen sur les armes pour mieux aider l'opposition.
La France se place ainsi en pointe parmi les Occidentaux. Les États-Unis ne considèrent en effet la nouvelle Coalition que comme "une" représentante légitime du peuple syrien. En Grande-Bretagne, vendredi, Ahmad Moaz al-Khatib a été reçu par le seul chef de la diplomatie, William Hague.