Christophe Billan, président de Sens Commun, émanation politique de la "Manif pour tous" au sein des Républicains, se dit prêt à une "plateforme" politique avec l'ex-députée FN retirée de la politique Marion Maréchal-Le Pen, dans un entretien au mensuel L'Incorrect. "Si Marion Maréchal-Le Pen vient demain avec ses idées rejoindre une plateforme, cela ne me posera aucun problème. Mais si elle est plus Le Pen que Marion, j'aurai un souci", affirme Christophe Billan.
"Le problème de Marion Maréchal-Le Pen reste le nom Le Pen". "Nous avons parlé avec Marion Maréchal-Le Pen et nous l'avons assumé", rappelle Christophe Billan, alors que la porte-parole de Sens Commun Madeleine de Jessey et Marion Maréchal-Le Pen, alors députée du Vaucluse, avaient discuté dans un numéro de mai 2016 de l'hebdomadaire Famille Chrétienne. "Le problème de Marion Maréchal-Le Pen reste le nom Le Pen et non la plupart de ses idées (...). J'observe que depuis que j'ai vingt ans une famille forte en gueule n'a pas réussi à dépasser le stade de l'agitation pour atteindre quelque chose de clair", critique-t-il.
"Nous avons réussi à infuser nos idées". Sens Commun pourrait "partir certainement" des Républicains si, en cas d'élection de Laurent Wauquiez à sa tête en décembre, celui-ci "privilégie les alliances d'appareil au détriment des idées et des militants". "Mais nous participerons avec bonheur à l'élaboration d'une plate-forme réunissant toutes les bonnes volontés d'une droite véritable", dit-il, affirmant pour l'instant rester à LR car "nous avons réussi à infuser nos idées, à peser durant la présidentielle", et présentant Sens Commun comme "un acteur majeur" du parti de droite.
"Un programme commun de la droite". "Il faut faire" un programme commun de la droite, comme l'a proposé le patron de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan, défend aussi Christophe Billan dans ce magazine où officient plusieurs proches de Marion Maréchal-Le Pen.