L'INFO. La classe politique est unanime pour dénoncer l'attentat dont a été victime Charlie Hebdo, mercredi matin, et qui a causé la mort de 12 personnes. Marine Le Pen ne fait pas exception. "Aujourd'hui, si vous voulez, c'est le moment de la compassion à l'égard des victimes, des policiers, des journalistes, de leurs familles, des blessés, face à ce qu'il faut nommer : un attentat terroriste commis par des fondamentalistes islamistes", a déclaré la présidente du FN à l'AFP.
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"Il y a une professionnalisation des attentats". Face à ces attentats qui se répètent, Marine Le Pen estime qu'il "sera temps dans les heures qui viennent de s'interroger sur la gravité de la menace, sur les moyens mis en œuvre pour lutter contre cette menace, tout ceci nécessite d'attendre l'arrestation de ces assassins qui semblent être des soldats". Pour elle, "il y a une professionnalisation des attentats".
Un peu plus tard, mercredi après-midi, Marine Le Pen a publié une "déclaration solennelle" dans laquelle elle dénonce un "attentat odieux". "La nation est unie pour dire son attachement viscéral à la liberté d'information et à la liberté de la presse, qui étaient évidemment visées", assure la présidente du FN. "Mais la nation est aussi unie pour dire que nous, Français, quelles que soient nos origines, nous n'accepterons pas que soit attenté à nos vies et à nos libertés".
"Libérer notre parole face au fondamentalisme islamique". "Incontestablement, après cet acte ayant traumatisé la nation toute entière, la peur est là. C'est ma responsabilité de dire que la peur doit être surmontée et de dire que cet attentat doit au contraire libérer notre parole face au fondamentalisme islamique", poursuit la leader frontiste. Pour Marine Le Pen, il ne faut "pas se taire et commencer par oser nommer ce qui s'est passé. Ne pas craindre de dire les mots : il s'agit d'un attentat terroriste commis au nom de l'islamisme radical".
"Le temps du déni et de l'hypocrisie n'est plus possible", ajoute Marine Le Pen, qui conclut : "personne ne souhaite qu'une confusion soit effectuée entre nos compatriotes musulmans attachés à notre nation et à ses valeurs et ceux qui croient pouvoir tuer au nom de l'islam. Mais cet évident refus de l'amalgame ne doit pas être non plus l'excuse de l'inertie ou du déni".
Les vœux à la presse de la présidente du FN, prévus jeudi matin, seront transformés en une conférence de presse consacrée à cet attentat.
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