Nicolas Sarkozy, "c'est l’homme du faire-semblant", a fustigé, mercredi sur Europe 1, Jean-Marie Le Pen. "L’insécurité n’a pas cessé de progresser dans notre pays depuis que Nicolas Sarkozy s’en occupe", a-t-il insisté rappelant les derniers événements de Grenoble et de Saint-Aignan.
Dénonçant une stratégie de "communication" et non d’actes, le fondateur de Front National, 82 ans, a ensuite estimé que le chef de l’Etat "devrait avoir plus de réserve (…). [Car], ce qui compte pour le président c'est uniquement d'apparaître à la télévision et à la radio", a-t-il dénoncé.
"Qui va-t-on envoyer après le raid ?"
Evoquant le déploiement de forces supplémentaires dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble, Jean-Marie Le Pen s’est interrogé : "Qui va-t’on envoyer après le raid, des chars ? C’est ridicule. Le vrai problème : c’est qu’il faut traiter le problème de l’immigration, il faut retrouver nos frontières nationales", a-t-il martelé reprenant son vieux thème de campagne.
"Le pouvoir recule à chaque fois qu'il est en situation d'exercer ses prérogatives" a-t-il encore insisté, au sujet de la réunion sur les Roms organisée par le président. "Ce sont des déclarations martiales" mais "ce n'est que de la com".
Objectif 2012 pour le FN
Jean-Marie Le Pen a enfin rappelé que le FN "aurait bien un candidat à la présidentielle de 2012. Ou une candidate. Et elle fera beaucoup de voix", a-t-il conclu, rappelant que sa fille pourrait lui succéder à la tête du parti. Que fera à ce moment là le fondateur du FN ? Il écrira ses mémoires et n’a "aucune intention de prendre sa retraite", a-t-il fait savoir.
Selon un récent sondage, Marine Le Pen obtiendrait 13% des voix au premier tour de la présidentielle de 2012.