Le remaniement approche. Avec le départ programmé de Laurent Fabius pour le Conseil constitutionnel et le refus de Nicolas Hulot de rentrer au gouvernement, le feuilleton du prochain remaniement a mal commencé pour François Hollande et la tâche s’annonce donc compliquée. "Un zozo, un cinglé", voici les surnoms donnés à Nicolas Hulot dans les couloirs du palais de l’Elysée. On lui reproche d'avoir, certes, refusé le poste mais aussi, d'avoir raconté au Tout-Paris la façon dont François Hollande l’a reçu, lui a promis monts et merveilles pour finalement, claquer la porte.
Le calendrier se précise. Il a donc fallu relancer le casting après ce refus. Et, pour le moment, le président François Hollande multiplie les fausses pistes. La seule chose qui est sûre actuellement, c’est que le calendrier se précise. François Hollande veut laisser le vote sur la réforme constitutionnelle se dérouler mercredi soir avant d’enclencher le remaniement. Il aura donc lieu jeudi si rien ne coince ou alors, lundi au plus tard.
Qui au Quai d'Orsay ? Selon un récent sondage, sept Français sur dix sont favorables au remaniement. Et il n’y a finalement, dans ce remaniement, plus qu’un seul enjeu pour François Hollande, ne pas perdre le dernier point fort qui lui reste auprès des Français : l’international. Et sur ce dossier, le départ de Laurent Fabius est un coup dur. La COP 21, l’intervention militaire au Mali ou encore la crise en Grèce, Laurent Fabius représentait la compétence sur ces dossiers. Et pour le remplacer, le nom de Ségolène Royal revient souvent, tout comme celui de Michel Sapin qui pourrait également convenir au poste.
Un casse-tête. François Hollande est face à un vrai casse-tête. Maintenant que Nicolas Hulot a refusé le poste, va-t-il faire appel à Emmanuelle Cosse, sa carte écologiste ? Emmanuel Macron sera-t-il son joker renouvellement ? D'autant que François Hollande doit maintenir la parité. Le président devrait donc opter pour un remaniement simple, de quoi tenir jusqu'à la fin de son mandat.