Leur généralisation fait polémique en France. Le gouvernement a pour projet d'ouvrir des "salles de shoot", aussi appelées salles de consommation à moindre risques, pour encadrer la consommation de drogues dures. Le Sénat a autorisé jeudi l'ouverture et l'expérimentation de ces salles, dont la première à ouvrir à Paris devrait être installée sur le terrain de l'hôpital Lariboisière, dans le nord de la capitale.
Débat passionné entre les élus. A l'issue d'un débat passionné, une majorité de sénateurs, essentiellement de gauche, a rejeté à main levée des amendements de suppression de l'article 9 du texte qui prévoit ce dispositif, suivant ainsi l'avis du gouvernement et celui de la commission des Affaires sociales. Insuffisamment nombreux, l'ensemble des sénateurs Les Républicains (LR) présents ont voté pour la suppression, à l'exception d'Alain Milon et de Catherine Deroche, tous deux rapporteurs.
Pour rassurer ses collègues de droite, Aline Archimbaud (écologiste) a souligné que l'expérimentation de ces salles serait très encadrée et qu'elle serait fondée sur le volontariat.
Le débat sur le projet de loi santé, entamé lundi, doit se poursuivre au Sénat jusqu'au 2 octobre, avant un vote solennel le 6 octobre.