Législatives : Bernard Cazeneuve quittera le PS en cas d'accord avec LFI

Bernard Cazeneuve
Bernard Cazeneuve quittera le PS si le parti accepte l'accord avec La France insoumise. © THOMAS SAMSON / POOL / AFP
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avec AFP
L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a annoncé mardi sur les réseaux sociaux qu'il quitterait le PS en cas d'accord législatif avec La France insoumise, estimant que ses dirigeants ont "perdu leur boussole" d'un "socialisme républicain". Un accord pour les législatives pourrait survenir dans la soirée entre les deux formations.

Un accord qui ne plaît pas à tout le monde.  L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a annoncé ce mardi sur les réseaux sociaux qu'il quitterait le PS en cas d'accord législatif avec La France insoumise. Il estime que ses dirigeants ont "perdu leur boussole" d'un "socialisme républicain". Un accord pour les législatives pourrait survenir dans la soirée entre les deux formations, à l'image des accords des Insoumis avec EELV et le PCF, malgré des "blocages" qui persistent sur la répartition des circonscriptions. Mais, tout comme un courant minoritaire du parti et d'autres figures comme François Hollande, Bernard Cazeneuve refuse cette perspective d'accord, qui "signerait le reniement de nos convictions et l'oubli de nos réalisations, un manquement à notre histoire, un renoncement à l'avenir".

En cas d'accord, il espère la création d'une nouvelle formation

"Parce que je suis fidèle au socialisme républicain et que je le resterai, je ne pourrai, en conscience et en responsabilité, demeurer dans le parti dont les dirigeants auront oublié ce qui le fonde et perdu leur boussole", écrit-il. Dans ce cas de départ du PS, Bernard Cazeneuve espère la création d'une nouvelle formation: "Il appartient aux socialistes, encore et toujours, de reconstruire cette force qui doit redevenir le pilier de l'alternance à laquelle nos électeurs aspirent et que mérite notre pays."

 

Selon lui, "en politique, la défaite n'explique pas tout ni ne peut tout justifier". L'ancien ministre de l'Intérieur brocarde "les actuels dirigeants du Parti socialiste qui ont engagé, sans consultation des adhérents, une négociation avec LFI", "alors que le parti de Jean-Luc Mélenchon a combattu sans répit le Parti socialiste".

Il tacle, en référence aux désaccords récurrents entre les deux formations sur la laïcité, l'Europe et l'économie: "Quelques heures auraient ainsi suffi à oublier les divergences les plus fondamentales, ou plutôt à les taire". Pour lui, il vaudrait mieux un "choix de la dignité" pour les législatives: "Se présenter devant les électeurs fiers de nos valeurs et sous nos couleurs au premier tour, en vue de nous rassembler avec les autres formations de la gauche républicaine et les écologistes au second".