Législatives : les socialistes qui soutiennent Macron n'auront pas l'investiture PS

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avec AFP
Christophe Borgel, président du Comité d'organisation de la primaire, a confirmé samedi qu'"être candidat aux législatives, c'est soutenir le candidat socialiste à l'élection présidentielle".

Christophe Borgel, secrétaire national du Parti socialiste, a confirmé samedi que les parlementaires qui ne soutiendraient pas le candidat investi par la primaire de la gauche perdraient l'investiture socialiste aux législatives. "Tous les candidats ont reçu copie d'un courrier du président de la commission nationale des conflits qui est un rappel statutaire et qui dit quelque chose de simple : être candidat socialiste aux législatives, c'est soutenir le candidat socialiste à l'élection présidentielle", a-t-il déclaré.

Une double-appartenance PS/En Marche!... "La conséquence de ce rappel c'est qu'à l'issue" de la primaire de la gauche qui désignera le candidat socialiste à la présidentielle, "ceux qui ne le soutiennent pas n'auront plus l'investiture socialiste". Une allusion directe aux parlementaires PS qui ont décidé de soutenir Emmanuel Macron. L'ancien ministre de l'Économie, qui n'a pas sa carte au PS, s'est lancé directement dans la course à l'Élysée sans passer par la primaire. Il est soutenu notamment par Richard Ferrand, secrétaire général de son mouvement En Marche!, Stéphane Travert, Corinne Erhel ou encore Christophe Castaner. Autant d'élus qui revendiquent pour l'instant la double-appartenance PS et En Marche!, sans que la direction du PS n'ait décidé de leur retirer l'investiture.

...Qui sera désormais impossible. Lors de la convention nationale d'investiture qui s'est tenue samedi au Palais de la Mutualité, Christian Paul, chef de file des députés frondeurs, a demandé aux soutiens d'Emmanuel Macron de clarifier "leurs intentions". Évoquant un "danger mortel" pour le PS, le député a interpellé les représentants de son parti. "Un socialiste peut-il être investi ce matin s'il soutient, pour l'élection présidentielle, un candidat qui s'est affranchi de la primaire ?", a-t-il demandé.

À terme, les députés ayant rallié Emmanuel Macron pourraient aussi être exclus du PS. Christophe Borgel a dit avoir "bon espoir que ce cas ne se présente pas". Pour l'instant, le PS a investi ses candidats dans 400 circonscriptions. Environ 150 restent "gelées" jusqu'à février, notamment dans la perspective d'accord électoraux avec des partenaires.