L'INFO. Le gouvernement a, certes, remis sèchement Martine Aubry à sa place sur le travail le dimanche, mais il n'en a pas pour autant fini avec la contestation. Selon les informations d'Europe 1, certains, au sein du groupe socialistes, sont en effet en train d'organiser la suite de la riposte à la Loi Macron.
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"Ce sera notre loi croissance à nous". Les députés frondeurs du collectif "Vive la gauche" ont repris du service. Ils se sont vus longuement mardi matin lors d’une réunion pour organiser une offensive. La décision a été prise d’écrire une "contre-loi" Macron. "Ce sera notre loi croissance à nous", décrypte un élu PS. Les principaux axes de réflexion ont déjà été arrêtés : la transition écologique, le numérique et la fracture territoriale.
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Des propositions de fond. Ces socialistes qui refusent la ligne Valls veulent crédibiliser leur démarche en proposant une vraie alternative afin de démontrer qu’ils ne sont pas de dangereux gauchistes. Sur le numérique, les frondeurs vont par exemple rappeler que le gouvernement met sur la table 200 millions d'euros, quand la mairie de Paris débourse un milliard. Sur le sujet du temps de travail, ils vont poser la question du travail connecté. L'idée : montrer que le gouvernement n'a pas le monopole de la modernité.
"Ça va être difficile de résister à la tentation de bâcher le gouvernement". Le point de rupture, qui cristallise les mécontentements à gauche, c'est le travail du dimanche. Mais sur ce sujet, et malgré les dénégations de l'exécutif, les frondeurs sont persuadés que le gouvernement ne lâchera rien. La possibilité de passer de 12 dimanches travaillés - la proposition Macron - à 7 seulement - l'option Cambadélis -, ils n'y croient même pas. "Avec François Hollande, on va arriver à faire les 60 engagements. Mais ceux de Nicolas Sarkozy", persifle un frondeur.
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Dès lors, l'idée, pour ces frondeurs, n'est plus de s'abstenir comme ils l'ont déjà fait par le passé, mais de voter contre le texte. "Ca va être difficile de résister à la tentation de bâcher le gouvernement", prophétise un ancien ministre.