Face aux accusations de trahison au sein de la droite, Edouard Philippe répond que son objectif est de faire avancer le pays. Le nouveau Premier ministre multiplie d’ailleurs les déplacements depuis sa prise de fonctions. Il était dimanche matin à Rungis, dans le Val-de-Marne pour visiter une "maison partagée" pour adultes handicapés et valides "exemplaires", aux côtés de la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel.
La question du handicap, l'une des priorité du quinquennat. Edouard Philippe a passé deux heures dans cet établissement spécialisé où cohabitent des adultes handicapés et de jeunes actifs, pour la plupart en service civique. Le chef du gouvernement s’est montré très à l’écoute, attentif aux détails, posant des questions aux résidents et prenant même des notes. Tout au long de sa visite, il a affiché sa volonté de mettre en lumière les questions de handicap, "l’une des priorités" du quinquennat, a-t-il souligné.
"Pendant longtemps, et peut-être encore pour quelques temps, on les aborde souvent à travers la question des normes, la question des lois, des droits", a-t-il relevé. "C’est évidemment très important, parce que l’on ne fait rien sans cela. Mais on peut aller au-delà et se poser des questions pratiques, de bonnes pratiques, d’usage, d’inclusion dans la vie commune, à l’école, dans le sport, dans tous les domaines de la vie collective". Sophie Cluzel, issue des milieux associatifs, a loué de son côté cet exemple d'"habitat inclusif dans la société, dans la cité, [...] symbolique du vivre-ensemble respectant le choix de la personne".
Un dossier sensible. Pressé de répondre à des questions sur les premières dispositions législatives du nouveau gouvernement, Edouard Philippe a préféré botter en touche, notamment sur la réforme du code du Travail, prévue par ordonnances cet été. "Un sujet à la fois, le handicap est une question trop important pour être diluée", a-t-il évacué.