Loi alimentation : l'ordonnance reportée arrivera finalement le 12 décembre en conseil des ministres

L'ordonnance est destinée à "inverser la logique de construction des prix" et mieux répartir la valeur ajoutée entre les acteurs de la filière.
L'ordonnance est destinée à "inverser la logique de construction des prix" et mieux répartir la valeur ajoutée entre les acteurs de la filière. © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP
Une ordonnance de la loi Alimentation qui devait être examinée mercredi dernier en conseil des ministres sera finalement examinée le 12 décembre, a annoncé le ministère de l'Agriculture.

Elle devait être examinée mercredi dernier en conseil des ministres. L'ordonnance de la loi Alimentation relative au relèvement du seuil de revente à perte et à l'encadrement des promotions sur certains produits alimentaires le sera finalement "le 12 décembre", a annoncé vendredi le ministère de l'Agriculture.

Une annonce à trois jours d'un mouvement de protestation. Cette annonce intervient à trois jours d'un mouvement de protestation du monde paysan à l'appel du syndicat majoritaire FNSEA, décidé après le report mercredi de cette ordonnance par le gouvernement. Ce texte est censé permettre une amélioration du revenu des agriculteurs et met en oeuvre les compromis issus des Etats-Généraux de l'alimentation entre les producteurs, l'industrie agroalimentaire qui transforme les produits bruts, et les distributeurs.

Le but : mieux répartir la valeur ajoutée. L'ordonnance est destinée à "inverser la logique de construction des prix" et mieux répartir la valeur ajoutée entre les acteurs de la filière, rappelle le communiqué. Elle devait être présentée mercredi dernier en conseil des ministres, mais son examen avait été repoussé in extremis en raison du mouvement des "gilets jaunes", déclenchant en cascade l'annonce par la FNSEA d'une semaine de manifestations basées sur des revendications dont les messages ressemblent beaucoup à ceux des "gilets jaunes" (pouvoir d'achat, anti-taxe). Les Etats généraux de l'alimentation avaient été convoqués après l'élection du président Emmanuel Macron, notamment pour tenter de répondre au malaise des paysans qui ne parviennent plus à vivre de leur travail.