Emmanuel Macron a déclaré jeudi que les élections européennes de mai 2019 allaient être "la bataille que tous les progressistes en Europe, que tous les démocrates doivent conduire".
Sans citer de noms, le président français a dénoncé "ceux qui expliquent : moi (...) j'aime l'Europe quand elle me donne de l'argent, quand elle permet la prospérité à mon peuple, quand elle permet à mes travailleurs d'aller mieux gagner leur vie dans des pays voisins. Mais, chez moi, pas un seul migrant, pas un seul réfugié", à l'issue d'un sommet européen à Salzbourg, en Autriche.
"Les pays qui ne veulent pas davantage d'Europe, ne toucheront plus les fonds structurels". "À un moment donné, le règlement se fera simplement", a-t-il ajouté devant la presse. "Les pays qui ne veulent pas davantage de Frontex (l'Agence européenne des gardes-frontières et des gardes-côtes, ndlr) ou de solidarité, ils sortiront de Schengen", selon lui.
"Les pays qui ne veulent pas davantage d'Europe, ils ne toucheront plus les fonds structurels et donc il faut qu'au printemps prochain nous ayons cette discussion en vérité", a poursuivi Emmanuel Macron. Plusieurs pays d'Europe de l'Est, en particulier la Hongrie, sont vent debout contre la politique migratoire de Bruxelles, que le Premier ministre hongrois Viktor Orban fustige comme étant "pro-migrants".
Une vive joute verbale a récemment opposé Emmanuel Macron à Viktor Orban, le premier endossant le rôle d'"opposant principal" aux "nationalistes" tandis que le second accusait le président français d'être le chef de file des "partis pro-migrants".
La cheffe de l'extrême droite française, Marine Le Pen, a aussitôt réagi dans un tweet aux propos du chef de l'État en estimant qu'"Emmanuel Macron par cette déclaration annonce la fin de l'UE".
Emmanuel #Macron par cette déclaration annonce la fin de l’UE. Vivement l’Europe des Nations et des Libertés ! MLP pic.twitter.com/9qfBg95j5M
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 20 septembre 2018
Les prochaines européennes, "un combat historique". Pour le président français, "la crise que l'Europe vit ces 10 dernières années, c'est une crise existentielle, la capacité à savoir si le projet politique conduit par les pères fondateurs, qui a consisté à savoir conjuguer les intérêts nationaux pour définir quelque chose de plus grand, peut toujours prévaloir". "C'est un combat historique, ce n'est pas une élection comme les autres", a-t-il résumé à propos de la prochaine échéance électorale européenne.