Eric Ciotti 2:50
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Manon Fossat , modifié à
Alors qu'Emmanuel Macron ne s'est toujours pas déclaré officiellement candidat à l'élection présidentielle, le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a appelé la Commission nationale des comptes de campagne à "se saisir du problème". Sur Europe Matin mardi, il a dénoncé un "scandale démocratique" et a estimé qu'on "ne peut pas faire campagne avec l'argent public".

A moins de trois mois de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron enchaîne les déplacements mais ne s'est toujours pas déclaré officiellement candidat. Invité sur Europe Matin mardi, le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, qui a récemment boycotté un déplacement du chef de l'Etat à Nice, a appelé la Commission nationale des comptes de campagne à "se saisir de ce problème". 

"Tout cela est indécent et relève de la campagne électorale : le déplacement de Nice, le programme sur la sécurité, lundi en Creuse celui sur la ruralité qui se poursuit aujourd'hui en Haute-Vienne... Tout cela se fait avec l'argent public, avec les moyens de l'Etat. Donc on a un candidat qui très tranquillement fait campagne avec tout l'appareil d'Etat mobilisé autour de lui", a-t-il lancé. "Il y a une distorsion manifeste avec ses concurrents, une rupture d'égalité, et j'appelle une nouvelle fois, comme l'a fait Christian Jacob, la Commission nationale des comptes de campagne à se saisir de ce problème."

"Un délit pénal"

Le conseiller de Valérie Pécresse a estimé qu'il s'agit là d'un "scandale démocratique". "Il faudra que tous les moyens publics qui sont utilisés de façon illégale car c'est un délit pénal, soient rattachés aux comptes de campagne du candidat Macron. C'est un scandale démocratique", a-t-il poursuivi.

Selon Éric Ciotti, le chef de l'Etat doit faire preuve de transparence. "Aujourd'hui c'est une anomalie démocratique grave qui porte atteinte à nos institutions. On ne peut pas faire campagne avec l'argent public", a-t-il encore affirmé. Emmanuel Macron s'est rendu lundi dans la Creuse et poursuit son déplacement en Haute-Vienne afin de défendre son bilan à trois mois de l'élection présidentielle. A Saint-Léonard-de-Noblat, commune de 4.600 habitants, il abordera ce mardi la question du retour des services publics ou encore le manque de médecins et de réseau avec les zones blanches.