Il est arrivé sur la scène en marchant, sur l'Hymne à la joie de Beethoven - joué pour la première fois à Vienne, ironie de l'Histoire, le 7 mai 1824 -, devenu depuis l'hymne européen. Emmanuel Macron est apparu dimanche soir dans une mise en scène qui n'était pas sans rappeler celle choisie par François Mitterrand en 1981, entrant au Panthéon deux roses à la main. Puis, le candidat d'En Marche! devenu président de la République a donné, dimanche soir, un deuxième discours présidentiel au Louvre, devant des milliers de partisans venus fêter sa victoire.
"Être à la hauteur". "Merci à vous d'être là ce soir", a-t-il lancé. "Merci de vous être battu avec courage et bienveillance pendant tant de mois. Parce que oui, ce soir, vous l'avez emporté, la France l'a emporté. Ce que nous avons fait, depuis tant et tant de mois, n'a ni précédent ni équivalent. Tout le monde nous disait que c'était impossible. Mais ils ne connaissaient pas la France." Soulignant que cette confiance "l'obligeait" et qu'il en était désormais le "dépositaire", Emmanuel Macron s'est engagé à "ne pas décevoir. Être à la hauteur de celle-ci et porter, durant les cinq années qui viennent, l'élan qui est le vôtre, que vous représentez."
Un mot pour le Front républicain... Le huitième président de la Ve République a tenu à s'adresser aux "Français qui ont voté pour [lui] sans avoir [ses] idées." "Vous vous êtes engagés et je sais qu'il ne s'agit pas là d'un blanc-seing", a-t-il lancé gravement. "Je veux avoir un mot pour les Français qui ont voté simplement pour défendre la République face à l’extrémisme. Je sais nos désaccords, je les respecterai. Et je serai fidèle à cet engagement pris : je protégerai la République."
...puis pour le FN. Le leader d'En Marche! a aussi eu un mot pour les électeurs du Front national. "Ils ont exprimé aujourd'hui une colère, un désarroi, parfois des convictions. Je les respecte. Mais je ferai tout, durant les cinq années qui viennent, pour qu'ils n'aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes."
Exalter le "peuple de France". Exaltant le "peuple de France" dans un discours qui visait avant tout à rassembler une nation très divisée, Emmanuel Macron en a vanté la "ferveur", l'"enthousiasme" et "l'énergie". "L'Europe et le monde attendent que nous défendions partout l'esprit des Lumières menacés dans tant d'endroit. Ils attendent que, partout, nous défendions les libertés, protégions les opprimés, que nous portions les nouvelles espérances. Celui d'un monde plus sûr, d'un monde de croissance, de plus de justice, de plus d'écologie."