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Rémi Duchemin , modifié à
Au surlendemain de nouvelles manifestations contre le pass sanitaire, l’ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré a déploré l’attitude de ceux qui refusent la vaccination. "Certains considèrent qu'ils ont des droits, mais pas de devoirs vis à vis des autres", a-t-il déploré lundi sur Europe 1.
INTERVIEW

Le week-end a été marqué par de nouvelles manifestations contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale, avec plus de 200.000 manifestants dans toute la France. Des défilés qui ont chagriné Jean-Louis Debré, l’ancien président du Conseil constitutionnel. "C’est le délitement du sentiment national, le délitement de la solidarité, le délitement du fait que nous sommes tous dans la même galère, et que nous en sortirons ensemble", a jugé l’ex-ministre de l’Intérieur lundi sur Europe 1.

 

"Derrière tout ça, on a perdu la notion du collectif. L'idée de nation est en train de disparaître", a insisté Jean-Louis Debré. "Vous savez, le grand philosophe Renan disait qu'une nation, c'est un rêve d'avenir partagé. Et donc, je suis très frappé de voir que certains considèrent qu'ils ont des droits, mais ils n'estiment pas avoir des devoirs vis-à-vis des autres."

"Indigne et indécent"

L’ancien ministre s’est aussi dit choqué par certains slogans employés, par certains signes arborés, comme l’étoile jaune, ou par certaines insultes lancées, donc celle de "collabo". "Je trouve cela indigne", a réagi Jean-Louis Debré. "Parce qu’ils ne savent pas ce que c'est que l'étoile jaune et les conséquences que ça a eu. Bref, tout ça, c'est indécent." 

Jean-Louis Debré a enfin lancé un appel à la vaccination. "Nous sommes dans une difficulté. Il y a une possibilité peut être de s'en sortir avec cette vaccination", a-t-il estimé. "Je souhaite que les Français et Françaises, et d'ailleurs ils l'ont très bien compris dans l'immense majorité, je souhaite que, par devoir de solidarité à l'égard des autres, ils se fassent vacciner."