Marie-Caroline Le Pen 8:55
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Léa Leostic
Arrivé en deuxième position lors du premier tour des élections régionales en Ile-de-France, loin derrière Valérie Pécresse, le candidat du RN Jordan Bardella pourrait également être menacé par l’alliance entre les trois candidats de gauche. Jeudi soir sur Europe 1, Marie-Caroline Le Pen, présente sur la liste de Jordan Bardella, a dénoncé les "compromissions" entre la présidente sortante et les candidats de gauche.
INTERVIEW

Le deuxième tour des élections régionales aura lieu dimanche. En Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui a rassemblé 36.18% des voix au premier tour, fait figure de favorite. Mais pour le Rassemblement national, l’enjeu reste important. Car malgré sa deuxième position, Jordan Bardella est arrivé loin de son score espéré (13.14%). Surtout que Julien Bayou (EELV, 12.95%), Audrey Pulvar (PS, 11,07%) et Clémentine Autain (LFI/PCF, 10.24%) ont décidé de se rassembler pour le second tour, et pourraient encore un peu plus compliquer les affaires du parti de Marine Le Pen.

"Il y a un danger de gauche et de gauche-extrême"

"Une victoire de l'extrême gauche serait un cataclysme", a lancé Marie-Caroline Le Pen, présente sur la liste de Jordan Bardella et sœur de Marine Le Pen, jeudi soir sur Europe 1. Mais pour mobiliser les électeurs, qui se sont largement abstenus lors du premier tour, le RN cible surtout Valérie Pécresse, la présidente sortante : "Valérie Pécresse essaie de faire croire qu’il y a un danger de gauche et de gauche extrême en Ile-de-France. Mais on sait tous qu’elle va passer et elle le sait parfaitement. Elle essaie de susciter un vote utile pour avoir le maximum de voix", a estimé Marie Caroline Le Pen.

"Valérie Pécresse soutient beaucoup de choses qui seront applaudies par le gauche"

"Il y a de l’islamo gauchisme et de l’islamo droitisme. […] Madame Pécresse finance des associations qui soutiennent les migrants, elle a voté en 2012 la quasi-gratuité des transports pour les migrants, elle soutient beaucoup de choses qui seront applaudies par le gauche. Il y a une espèce d’accord tacite entre les deux et contre lequel nous nous battrons", a-t-elle poursuivi.

En difficulté dans les sondages, le Rassemblement national espère désormais représenter une opposition forte. "Je dis aux électeurs 'votez pour vos idées, ne tombez pas dans ce piège-là. Votez pour vos idées car vous aurez une vraie opposition', et il y en a besoin car il y a eu tellement de compromission entre Madame Pécresse et les autres partis", a-t-elle conclu.