Mélenchon appelle les "gilets jaunes" à "transformer les barrages en assemblées citoyennes"

Les Insoumis ont mis au point un "plan de sortie de crise" qui sera distribué aux manifestants.
Les Insoumis ont mis au point un "plan de sortie de crise" qui sera distribué aux manifestants. © Josep LAGO / AFP
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avec AFP , modifié à
Le député de la France insoumise suggère sur son blog aux "gilets jaunes" d'élire des délégués et de ne pas utiliser la violence.

Le leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, "hostile à toute violence", a appelé mercredi les "gilets jaunes" à "transformer les barrages en assemblées citoyennes", notamment pour "régler les problèmes de représentation" du mouvement.

Pour l'élection de délégués. "Tout ce qui rapproche les participants à l'action et approfondit leur détermination est profitable, et par-dessus tout ce qui créé de la confiance en soi et de l'auto-organisation", écrit le député des Bouches-du-Rhône sur son blog. "La transformation des barrages en assemblées citoyennes et l'élection de délégués de ces barrages est de cet acabit", ajoute-t-il. "Et cela permet de régler les problèmes de représentation que de tels regroupements si divers à tous égards ne manquent pas de poser".

Un plan de sortie de crise distribué aux manifestants. Jean-Luc Mélenchon explique cependant que le rôle de LFI se borne à "suggérer une forme d'organisation, sans plus", bien que les Insoumis aient mis au point un "plan de sortie de crise" qui sera distribué aux manifestants.

"Hostile à toute violence". Mardi, à l'issue du discours d'Emmanuel Macron, le président du groupe des députés LFI a dénoncé "un président en panne sèche", et demandé d'"abroger la surtaxe carburant" et de rétablir l'ISF. "Nous sommes hostiles à toute violence dans le mouvement social", affirme Jean-Luc Mélenchon mercredi sur son blog. "Cette attitude est un choix de stratégie : la violence écarte de l'action le grand nombre qui s'en effraie et dissuade les hésitants d'entrer dans l'action".

"Avec le peuple ou bien contre", "il n'y a pas de milieu". "Ce que nous vivons est un moment de révolution citoyenne telle que la théorie de 'L'Ère du peuple' en prévoyait la forme et les contenus", ajoute-t-il en référence à son ouvrage paru en 2014. "Pour chacun d'entre nous est posée la question de savoir comment se positionner : avec le peuple ou bien contre, sachant qu'il n'y a pas de milieu dans ce domaine et dans ce moment".