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Clément Perruche , modifié à
Le candidat à l'investiture des Républicains a vivement critiqué l'attitude du Royaume-Uni dans sa gestion de la question migratoire et notamment ses relations vis-à-vis de la France, qui est censée empêcher les départs des migrants depuis ses côtes. 
INTERVIEW

Les candidats au congrès des Républicains ont débattu pour la première fois lundi soir sur LCI.  Invité de Sonia Mabrouk sur Europe Matin mardi, le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand est revenu sur certains des thèmes évoqués lors du débat, et notamment l'immigration. Le candidat à l'investiture des Républicains et à l'élection présidentielle a fustigé l'attitude des Britanniques dans le conflit qui les opposent avec le gouvernement français autour des migrants installés à Calais.

"Il faut arrêter cette hypocrisie"

"Tout ceux qui sont à Calais ne veulent pas rester à Calais. Ils veulent aller en Angleterre. Et pourquoi sont-ils si nombreux à vouloir aller en Angleterre ? Parce que les Britanniques sont des hypocrites. Ils prennent des migrants qui sont payés avec un lance-pierre dans des conditions épouvantables. Et quand ils arrivent en Grande-Bretagne, vous croyez que les Britanniques les gardent ou les renvoient ? Ils les gardent. Ca leur fait de la main d'œuvre bon marché. Il faut arrêter cette hypocrisie", a déclaré le candidat à l'investiture des Républicains.

Xavier Bertrand a également affirmé qu'il souhaitait remettre en question le traité du Touquet, qui répartit les responsabilité dans la gestion des flux migratoires entre la France et le Royaume-Uni. Le traité prévoit le financement de la surveillance des frontières par la France, mais le Royaume-Uni accuse régulièrement le gouvernement français de ne pas surveiller correctement la frontière et menace de ne pas payer les budgets en question. "Les Britanniques vont être obligés de revenir à la table des discussions. Je demande cela depuis des années. Emmanuel Macron ne se rend pas compte de ce que vivent les riverains. Il ne se rend pas non plus compte de ce que vivent les migrants, qui vivent dans des conditions épouvantables. Et quand vous voyez la façon dont se comportent les Britanniques... ça va bien quand même !", a-t-il lancé.