Quatre mois après la consigne de l'Elysée selon laquelle les ministres devraient démissionner des exécutifs locaux qu'ils dirigent, les ordres sont enfin respectés : le dernier en date, Gérald Darmanin, a cédé samedi son fauteuil de maire de Tourcoing au numéro deux de la ville nordiste, Didier Droart, dont il est désormais le premier adjoint.
"Je reviendrai le jour où je ne serai plus ministre". La législation permet néanmoins à un ministre d'exercer un mandat dans un exécutif, cumul interdit aux parlementaires. "Cela montre que je reste très attaché à ma commune et que je reviendrai le jour où je ne serai plus ministre", a déclaré Gérald Darmanin, 34 ans, vendredi, à France Bleu Nord. Le ministre de l'Action et des comptes publics du gouvernement Philippe a précisé qu'il ne percevrait pas d'indemnité et qu'il n'aurait pas de délégation.
Sursis implicitement demandé fin juin. "Je n'ai pas vocation à rester président d'un exécutif pendant tout le mandat ministériel. Je ne sais pas si le Premier ministre et le président de la République vont nous donner quelques semaines ou s'ils vont attendre l'adoption de la loi sur la moralisation de la vie publique", précisait-il à la fin du mois de juin. La loi sur la moralisation de la vie publique votée, l'ancien maire LR de Tourcoing a donc décidé de passer la main, non sans mal : "J'avais une équipe avec qui j'ai dû beaucoup discuter et expliquer qui était le meilleur pour me remplacer", a-t-il précisé vendredi.
Candidat non-éligible aux sénatoriales. Gérald Darmanin ne quitte pas pour autant la vie politique nordiste : est candidat en position non éligible aux élections sénatoriales du 24 septembre sur la liste de La République en marche (REM) dans le Nord.