Nicolas Dupont-Aignan : "Le programme de François Fillon est le meilleur allié de la gauche"

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Nicolas Dupont-Aignan, invité de la matinale d'Europe 1 mardi, a notamment dénoncé le programme "économiquement inefficace" de François Fillon.
INTERVIEW

Nicolas Dupont-Aignan ne porte pas le programme de François Fillon dans son cœur. "Le programme le plus con de l’histoire de la droite", a-t-il notamment twitté à l'attention du projet de l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. "Je voudrais rappeler que mon ennemi c’est la gauche, c’est justement parce qu’on a l’occasion historique d’en finir avec la gauche et de redresser la France, que je trouve aberrant, absurde de porter un projet qui va remettre en selle la gauche parce qu’il est socialement insoutenable et économiquement inefficace". 

"20 ans qu’on nous met la même potion". "Aujourd’hui, le programme de François Fillon est le meilleur allié de la gauche", estime-t-il. "Je vais porter à la présidentielle un programme de relance économique différent", promet Nicolas Dupont-Aignan qui propose notamment "une baisse massive d’impôts sur les PME et les Français, notamment les plus modestes". "Ça fait 20 ans qu’on nous met la même potion et que l’on nous dit qu’il faut souffrir pour redresser la France. Ce faisant, on a loupé la révolution numérique et perdu des milliers d’emplois industriels", soutient le président de Debout la France.

Montebourg et Trump. Pour redresser l’économie, "il faut deux jambes, explique Nicolas Dupont-Aignan : "reconstituer l’offre productive française, produire en France, et d’autre part relancer le pouvoir d’achat". Un axe qui n'est pas sans évoquer une certaine proximité avec le projet défendu par Arnaud Montebourg. "Sur ce point-là oui, produire français, favoriser les Français, mais je vois aussi que monsieur Trump, qui n’est pas de gauche, propose la même chose", relève le député de l'Essonne.

"Faire le ménage". Le souverainiste réfute également toute ressemblance avec Marine Le Pen. La différence est simple. Je veux faire le ménage, mais je ne le ferai pas de la même manière que madame Le Pen. L’idée de la France que je porte, elle est différente du Front national", avance-t-il. "Madame Le Pen est sur la préférence nationale définitive, moi je suis pour un délai de carence : 5 ans de travail en France avant de proposer des aides sociales", cite-t-il notamment comme exemple.