Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, n'a jamais été très favorable au CETA, ce traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada. Son arrivée au gouvernement n'y a pas changé grand-chose. "J'étais très inquiet, et je le suis toujours, sur des traités comme le CETA. Ce sont des traités qui nous exposent au lieu de nous protéger", a-t-il répété sur Europe 1 vendredi matin.
Une commission qui a validé les risques. Reste que le CETA, auquel Emmanuel Macron est favorable, est entré en vigueur jeudi."Le processus était tellement lancé qu'à moins de créer un incident diplomatique que nous ne souhaitions pas avec le Canada, c'était difficile [de l'arrêter]", a expliqué Nicolas Hulot. Mais "j'ai été à l'origine du fait qu'il y ait une commission qui précise, valide ou infirme les risques que nous soupçonnions", a-t-il rappelé. Cette commission d'expert a d'ailleurs validé lesdits risques. "Ce qui prouve que nous avions des raisons d'être inquiets."
Une "leçon pour l'avenir". Nicolas Hulot attend donc la suite. Car "deux procédures sont en cours", a-t-il souligné, et l'entrée en vigueur du traité reste provisoire. "Les Belges ont saisi la Commission européenne et le Parlement va devoir ratifier le traité. Maintenant que [celui-ci] est mis sous surveillance, on va regarder les étapes d'après." En porte-à-faux sur ce sujet, le ministre de la Transition écologique et solidaire espère au moins que cela servira de "leçon pour l'avenir". "Il ne faut plus de traités en contradiction avec nos objectifs. Ces traités ne sont pas de juste échange mais de libre-échange dans le mauvais sens du terme. Il faut dorénavant être beaucoup plus vigilant. Il faut que les Etats membres puissent en amont adhérer ou non à ces nouveaux traités."