Invité exceptionnel d'Europe 1 mercredi matin entre 7 heures et 9 heures, Nicolas Sarkozy a évoqué un grand nombre de sujets, de l'affaire Benzema aux régionales, en passant par la Syrie, la politique fiscale. Entre son opposition au front républicain et sa proposition de "contre-choc fiscal", retrouvez les temps forts de cette matinale exceptionnelle :
9h03. Après la Revue de presque de Nicolas Canteloup, Nicolas Sarkozy quitte le studio d'Europe 1.
Nicolas Sarkozy répond aux auditeurspar Europe1fr
8h43. "J’ai été à la retraite de la politique pendant trois ans. Qu’est-ce que j’ai vu ? Notre pays qui allait d’augmentation du chômage en augmentation du chômage, le FN qui montait et ma famille politique qui partait en lambeaux. J’ai considéré que j’avais un devoir face à cela, que ce devoir c’était déjà de redresser ma famille politique pour donner aux Français la possibilité d’une alternance", a affirmé Nicolas Sarkozy pour expliquer son retour à la politique. "Le moment de choisir le candidat à l’élection présidentielle n’est pas venu, mais ramener du calme dans ma famille politique, redonner du crédit à l’opposition républicaine, préparer un projet d’alternance, disons que ça va mieux."
8h41. Nicolas Sarkozy veut donner aux entreprises la liberté de rester ou de sortir des 35 heures. Il est plus favorable au dialogue dans les entreprises qu'aux accords de branches et préconise que si aucun accord n'est trouvé avec les syndicats dans une négociation, un référendum devrait être fait auprès des salariés. Quant au rétablissement des heures supplémentaires défiscalisées, il faudra y réfléchir "en fonction des comptes".
8h40. Interrogé par une auditrice, Nicolas Sarkozy a précisé qu'il veut toujours supprimer l'ISF (impôt sur la fortune), qui provoque selon lui une fuite des capitaux en France.
8h26. Nicolas Sarkozy refuse d’évoquer une éventuelle fusion avec la gauche pour faire barrage au Front national aux régionales. "Nous maintiendrons nos listes partout où nous serons en position de les maintenir. Par ailleurs, s’il y a la montée du Front national, les socialistes sont au pouvoir depuis quatre ans, il y a peut-être une explication à cela. Le chômage explose, l’insécurité n’a jamais été à un tel niveau, les Français sont angoissés et ils ont envie d’envoyer tout balader. On peut les comprendre. Moi, je suis le chef de l’opposition, j’essaye de leur expliquer qu’il y a une alternative, qu’ils ne sont pas obligé de faire la politique du pire. Que Mme le Pen a une politique économique qui est le contraire de ce qu’il faut pour la France, d’extrême gauche ,et que l’alternance, c’est nous."Quant à une fusion ? "Pour rendre service à Mme Le Pen, qu’il y ait qu’une seule opposition aux socialistes, le Front national ? Je ne rendrai pas ce service."
Régionales : "Nous maintiendrons nos listes partout où nous serons en position de les maintenir" #E1Sarkozyhttps://t.co/SeZ6vxgvxI
— Europe 1 (@Europe1) 2 Décembre 2015
8h18. Nicolas Sarkozy a critiqué Manuel Valls, qui avait évoqué l’hypothèse d’un attentat chimique sur e sol français. "Je n’ai pas compris pourquoi le Premier ministre a parlé d’attentat chimique. Soit il a une information, et il faut qu’il partage avec tout le monde, soit il n’en a pas et ce n’est pas la peine d’affoler tout le monde".
"Je n'ai pas compris pourquoi @ManuelValls a annoncé qu'on aurait un attentat chimique" @NicolasSarkozy#E1Sarkozyhttps://t.co/TpcMzuD62M
— Europe 1 (@Europe1) 2 Décembre 2015
8h15. Alors que la France a reprise son dialogue avec la Russie, Nicolas Sarkozy s'est "réjoui qu’on ait remis la Russie dans la coalition. Je n’ai cessé de dire qu’on avait besoin de la Russie pou régler le drame syrien. Nous avons également besoin de l a Turquie. On a besoin de tout le monde dans la coalition, parce que nous n’avons qu’un seul adversaire, qu’un seul ennemi, c’est l’Etat islamique". Quant à l’accord passé entre l’Union européenne et la Turquie ? "C’est une faute. C’est toujours une faute de mentir et de faire croire aux Trucs, un grand pays, membre de l’Otan, qu’ils peuvent adhérer à l’Europe. Nous devons avoir des rapports étroits, des intérêts communs, mais la Turqie ne peut pas être membre de l’Union européenne. "
8h06. La même règle de calcul pour toutes les retraites. Réagissant à l’édito éco de Nicolas Barré, Nicolas Sarkozy s’est déclaré en faveur de l’alignement des retraites publiques sur les retraites privées. A la condition d’intégrer les primes dans le calcul des retraites : “Oui, calculons les retraites du public sur les 25 dernières années et non pas sur les 6 derniers mois”. Il a également expliqué que “le régime d’assurance vieillesse est équilibré” et qu’il est donc possible de travailler et de prendre sa retraite plus tard.
Une retraite trop longue ? par Europe1fr
7h48. Interrogé sur l’éventuelle nouvelle prolongation de l’état d’urgence, Nicolas Sarkozy a affirmé qu’il y était favorable, mais que la question centrale est celle des contrôles aux frontières. Il a également défendu son bilan de ministre de l’Intérieur (2002-2012), expliquant qu’aucun attentat n’a eu lieu pendant cette période, malgré sa réorganisation des renseignements généraux.
7h56. Nicolas Sarkozy a affronté Daniel Cohn-Bendit sur la question des réfugiés. "Il faut faire une différence entre le réfugié pour asile politique et le réfugié de guerre, ce qui est le cas des Syriens. Le but, c’est de gagner la guerre et que les Syriens reviennent en Syrie. Ce n’est pas que toute la Syrie vive en Europe, que tous les chrétiens d’orient vivent en Europe. Et les déclarations de Mme Merkel ont été imprudentes", a affirmé l’ex-chef de l’Etat. "Nous devons définir une nouvelle politique d’immigration en Europe. L’Europe ne peut pas recevoir toutes les personnes qui veulent venir. Et c’est une grave erreur que de laisser à penser à la Turquie qu’elle peut rentrer en Europe. C’est une erreur monumentale. La Turquie est en Asie mineure, pas en Europe."
Réfugiés : Dany demande des explications à Sarkozypar Europe1fr
7h46. A propos de l'intervention française en Syrie, Nicolas Sarkozy estime qu'on "n'a pas pris la mesure des conséquences pour la sécurité intérieure". Le chef des Républicains est cependant d'accord avec cette intervention, la Méditerranée étant "la banlieue" de la France.
7h43. Aller plus loin dans la répression du terrorisme. Pour Nicolas Sarkozy, "on n'a pas pris la mesure de la gravité des événements survenus au début de l'année" à Charlie Hebdo. Pour l'ancien président de la République, toute personne suspectée de liens avec le terrorisme, le djihad et la radicalisation doit être placée en résidence surveillée, assignée à résidence et porter un bracelet électronique.
7h33. Marion Maréchal-Le Pen "grotesque" et "ridicule"."Cessons de faire de la publicité au FN", a lancé Nicolas Sarkozy, qui a aussi commenté les propos de Marion Maréchal-Le Pen selon lesquels les musulmans doivent se comporter d’une certaine façon pour être français. "Tout ceci est absolument grotesque. C’est ridicule. On est Français quand on aime la France. La France est un amour partagé. J’ai eu l’occasion de prendre des décisions difficiles, sévères, quand on assimilait à la France à une race, ce n’est pas pour accepter ce que dit Mme Le Pen", a-t-il précisé, en référence à l’exclusion de Nadine Morano.
"On est Français quand on aime la France, quand on adhère à sa culture" @NicolasSarkozy#E1Sarkozyhttps://t.co/svOADQpBEX
— Europe 1 (@Europe1) 2 Décembre 2015
7h25. Le philosophe Raphaël Enthoven a interrogé l’ancien président de la République à propos du nouveau nom de son parti, qui s’appelle désormais "les Républicains". "Il ne s’agit pas de s’approprier le mot, mais de mettre les valeurs de la République comme une priorité", a répondu Nicolas Sarkozy. Avant de critiquer le PS : "les socialistes sont parfois socialistes avant d’être républicains".
Nicolas Sarkozy : "Les socialistes mettent le...par Europe1fr
7h22. Sur Bygmalion : "la justice est saisie, la justice le dira. J’ai indiqué que s’agissant de la campagne présidentielle de 2012, qui a été contrôlée, il n’y’ a pas eu de débordement des comptes de campagne", a-t-il réaffirmé. "Je n’ai pas fait de meetings secrets, les dépenses ne se sont pas envolées."
Sur l'affaire Bygmalion : "La Justice est saisie, je ne vais pas commenter cela plus qu'autre chose" #E1Sarkozyhttps://t.co/KeAoAESuLa
— Europe 1 (@Europe1) 2 Décembre 2015
7h19. Interrogé à propos de la centrale photovoltaïque de Cestas, Nicolas Sarkozy a déclaré que le nucléaire est un “avantage compétitif” pour la France. “Il nous faut les énergies renouvelables, mais il nous faut bien sûr le nucléaire”, a-t-il déclaré.
7h18. "Je souhaite que le système de l’AME soit démonté". L’ancien président de la République s’est dit prêt à mettre fin à l’Aide médicale d’Etat, qui permet à tous d’être soigné gratuitement en France, y compris les clandestins. "Il est parfaitement normal que sur le territoire de la République française on ne laisse pas mourir quelqu’un sur le trottoir ou dans la rue parce qu’il n’a pas les moyens. On n’est pas aux Etats-Unis. Mais ce système créé une fraude insupportable. Je souhaite que ce système soit démonté et que reste un principe : quand quelqu’un est dans une situation d’urgence, quelle que soit sa nationalité ou sa couleur de peau, on le sauve. On trouve de l’argent alors que ceux qui en bénéficient ne payent pas de cotisations."
7h16. Favorable à la dégressivité des allocations chômage. "Tout doit être fait pour encourager ceux qui n’ont pas d’emploi à reprendre un emploi", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Tous les exemples le montrent : une certaine dégressivité, au bout d’un an notamment, permet d’encourager à reprendre un emploi ou une formation. L’immense majorité des chômeurs sont au chômage parce qu’il n’y a pas assez de croissance, mais il y a une partie qui ne sont pas assez incités à reprendre un emploi. La reprise d’une certaine dégressivité au bout d’un an me semble indispensable."
Les Experts d'Europe 1 face à Nicolas Sarkozypar Europe1fr
7h15. Nicolas Sarkozy est partisan de l'universalité des allocations familiales.
7h13. "Faire le choix d'un contre-choc fiscal", selon Nicolas Sarkozy. Il ne veut pas baisser la CSG et critique le coût du travail, qui devrait être allégé pour créer des emplois. "Le choix d'un contre-choc fiscal, je veux dire de baisse des impôts, il n'y a pas d'alternative", et celui-ci doit atteindre "au minimum entre 20 et 30 milliards d'euros", a évalué Nicolas Sarkozy. "Depuis bientôt quatre ans la France a subi un choc fiscal sans précédent qui désespère les ménages, pas simplement les plus aisés, les ménages tout court y compris les retraités modestes et qui met nos entreprises en situation de danger absolu", a estimé le chef de l'opposition de droite.
7h05. Sur l'affaire Benzema : "je n'aime pas les leçons d'exemplarité". L’ancien président de la République s’est exprimé au sujet de Karim Benzema. La veille à la même place, Manuel Valls avait affirmé qu’un joueur de l’équipe de France se devait d’être exemplaire pour continuer à porter le maillot bleu. "On est gêné de cette actualité. Tout le monde parle de choses qu’il ne connaît pas, qui sont couvertes par le secret de l’instruction. On accuse, on dénonce, on démolit, on reproche. M. Valls se pose en statue de l’exemplarité. Donc un jour il y aura d’autres éléments. On dénoncera, on reprochera, on crucifiera. Et puis ça passera. C’est pas l’Etat de droit pour moi."
Nicolas Sarkozy sur Karim Benzema : "Je ne...par Europe1fr
"Je ne suis pas sélectionneur de l’équipe de France, M. Valls non plus", a-t-il poursuivi. "Et sur l’exemplarité, je me rappelle qu’on avait un ministre du Budget chargé de la lutte contre la fraude fiscale et dont on a découvert qu’il avait un compte caché, M. Cahuzac. Je n’aime pas tous ces gens qui donnent des leçons d’exemplarité."
6h55. Interrogé sur ses habitudes matinales, Nicolas Sarkozy lâche : "Je lis le matin un seul journal, c’est L’Equipe, et cela depuis 1969".
6h51. Nicolas Sarkozy est entré dans le studio Jean-Luc Lagardère, où il fait face à Thomas Sotto.