Nicolas Sarkozy promet dans le Journal du Dimanche d'abroger l'objectif de réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production électrique française à l'horizon 2025, s'il revient au pouvoir en 2017. Cet objectif figure dans la loi de transition énergétique de 2015.
"En cas d'alternance, nous abrogerons l'objectif de ramener à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en France", déclare l'ancien chef de l'Etat dans une interview publiée par l'hebdomadaire, qui paraît exceptionnellement samedi en raison de la fête du 1er mai. "Il n'y a simplement aucune alternative crédible à l'énergie nucléaire. Il faut donc maintenir le parc actuel et investir pour développer une nouvelle génération de centrales."
La fermeture de Fessenheim, "une erreur historique". Le président du parti Les Républicains (LR), qui ne fait pas mystère de son intention de représenter la droite à la prochaine élection présidentielle, estime que la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), à laquelle son successeur socialiste, François Hollande, s'est engagé, est une "erreur historique". Il dit croire aux énergies renouvelables mais craindre "qu'à force de subventionner ce secteur, on finisse par complètement déstabiliser l'ensemble du marché de l'énergie". "Il faut aider les énergies renouvelables mais pas créer les conditions d'une économie artificielle, ce qui est en train de se passer aujourd'hui", dit Nicolas Sarkozy, à quatre jours d'une convention de LR consacrée à l'énergie.
Mines de charbon. Il reproche au passage aux Allemands de subventionner les énergies renouvelables comme l'éolien ou le solaire, ce qui déstabilise selon lui les prix de l'énergie, tout en rouvrant des mines de charbon. "On va se retrouver dans une situation où nous recevrons toutes les pollutions venues des centrales à charbon allemandes alors que nous, nous fermerons la centrale de Fessenheim qui n'émet pas de gaz à effet de serre", fait-il valoir.
Ambition présidentielle
"Oui, je pense que Nicolas Sarkozy est revenu dans la politique, à travers la présidence du parti Les Républicains, pour être candidat à la présidentielle et donc à la primaire", a déclaré samedi, au micro d’Europe 1, le député LR Thierry Solère, en charge de l’organisation de la primaire de la droite. "C’est lui, en tant que président du parti, qui a permis l’organisation de ces primaires et qui les a financées", a-t-il rappelé.
Mardi, le parti Les Républicains tiendra une convention sur l'environnement pendant laquelle devraient être esquissées les grandes problématiques écologiques que la droite entend défendre pendant la présidentielle.