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Nathalie Kosciusko-Morizet, invitée sur Europe 1, jeudi, a expliqué pourquoi elle souhaitait rendre le salafisme illégal. 
INTERVIEW

Nathalie Kosciusko-Morizet veut interdire le salafisme. La chef de l'opposition à Paris, l'affirme dans une tribune à l'Opinion et le confirme mercredi sur Europe 1. "Il faut trouver une base légale pour l’interdire en tant que tel. Les salafistes prêchent la supériorité des lois religieuses sur les lois de la République, ils prêchent la soumission de la femme", pointe NKM, sept jours après l'attentat de Nice. "Cela fait des mois, des années, qu'il y a des salles de prières, des gens qui sont salafistes et il n'existe aucun moyen ou seulement des moyens détournés de fermer ces salles de prières", déplore la député Les Républicains. "Il faut attendre d’avoir des preuves extrêmement précises" pour les fermer.

"Dérive sectaire". Selon elle, il existe des bases légales qui permettraient d'interdire cette dérive de l'islam appelant au djihad. "Peut être peut-on déclarer que le salafisme est une dérive sectaire de l’islam. L'autre base légale possible , c’est l’atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, c’est l’ordre public. Et cela permet de déclarer le salafisme hors la loi."

"Viser les chefs". Aussi, Nathalie Kosciusko-Morizet souhaite viser les chefs. "On a des chefs extrêmement pervers, manipulateurs, qui sur la base d’un terreau, le salafisme, sur lequel prospère la radicalisation, embrigadent une partie de la population." Selon elle, ce qui est fait sur le renseignement "n’est pas à la hauteur". "Il y a eu un rapport parlementaire qui a été publié. La réponse du ministère de l'Intérieur est décevante", affirme-t-elle.