La popularité d'Emmanuel Macron (-3) et d'Édouard Philippe (-2) connaît un nouveau trou d'air en mai, et les Français sont divisés sur leur gestion des conflits sociaux, selon un sondage BVA* diffusé vendredi.
Macron et Philippe à leur plus bas niveau. Avec 40% d'opinions positives, le chef de l'État retrouve son niveau de mars, le plus bas depuis son entrée en fonction il y a un an. Inversement, 56% (+2) des Français interrogés ont une "mauvaise opinion" de lui. La cote d'Emmanuel Macron chute en particulier auprès des sympathisants Les Républicains (-14), selon cette enquête pour Orange, RTL et La Tribune.
La popularité du Premier ministre subit le même contrecoup : avec 43% de bonnes opinions, Édouard Philippe retrouve également son plus bas niveau. 53% (+2) des personnes interrogées ont une mauvaise opinion de lui en tant que chef du gouvernement. La cote du Premier ministre s'effrite auprès des proches de LR (-7), mais également du Front national (-5) et même de La République en marche (-4).
Des Français partagés sur la gestion des conflits sociaux. Environ un tiers des Français considère l'attitude de l'exécutif "trop ferme" dans la gestion des principaux conflits sociaux : mobilisation des fonctionnaires (37% "trop ferme"), cheminots (35%), réforme de l'accès à l'université (36%). Mais un quart à un tiers la juge "pas assez ferme" : fonctionnaires (26%), cheminots (34%), accès à l'université (34%). Et une part comparable l'estime "comme il faut" : fonctionnaires (34%), cheminots (28%), accès à l'université (27%).
Pas assez de place au dialogue avec les syndicats. Un Français sur deux (50%) estime par ailleurs que l'exécutif n'accorde "pas assez" de place au dialogue avec les syndicats, contre 36% pour qui il en accorde "suffisamment".
Hulot et Bertrand en tête du classement des personnalités. Nicolas Hulot (40%, +2), Xavier Bertrand (33%, +2), Marion Maréchal-Le Pen (32%, +1) et Jean-Michel Blanquer (32%, +2) progressent en tête du classement des personnalités dont les Français souhaitent qu'elles aient "davantage d'influence".
*Enquête réalisée en ligne du 23 au 24 mai auprès de 1.000 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.