Voilà quelques semaines déjà que Jean-Luc Mélenchon fait preuve d’une discrétion inhabituelle. L’ancien candidat à la présidentielle, sous l’étiquette du Front de gauche, avait pris l’habitude depuis quelques années de sillonner les plateaux télé et radios, de battre le pavé, bref, d’être omniprésent dans la vie politique française. Mais l’emblématique co-président du Parti de Gauche (PG) a pris du recul. Et vendredi, cette discrétion nouvelle a pris un aspect plus concret. Jean-Luc Mélenchon a annoncé vendredi, à l’occasion de l’université du PG à Grenoble, qu’il quitte ses fonctions au sein de son parti, confirmant ainsi une information de France Inter,
"Organiser son silence". Mais il ne quitte pas la politique pour autant. L’un de des proches résume d’une formule la nouvelle ligne de son leader à France inter : "organiser son silence pour mieux faire émerger ses idées". Bref, se faire désirer. Le Parti de gauche devrait désormais être dirigé par une direction collégiale.
Conséquences de ses échecs. Si Jean-Luc Mélenchon s’apprête à changer de stratégie, c’est qu’il a accumulé les échecs ces derniers mois. Il a perdu sa bataille électorale face à marine Le Pen, présidente d’un FN en pleine forme. A contrario, le Front de Gauche est moribond, plombé qu’il est par les dissensions entre le parti de gauche et le Parti communiste, sur la posture à adopter par rapport au PS, notamment.
Un livre en octobre. Jean-Luc Mélenchon doit aussi porter la dernière main à un livre qui devrait être publié en octobre. Dans cet ouvrage, il devrait plaider avec force pour la formation d’une Assemblée constituante, visant à établir une 6e République.