Agnès Pannier-Runacher est secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie. 1:39
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Antoine Terrel , modifié à
Le gouvernement a décidé de plafonner le prix de vente des masques chirurgicaux à 95 centimes l'unité, mais pas les prix des masques en tissu réutilisables. Invitée lundi d'Europe 1, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, explique cette décision, rappelant notamment la diversité des modèles disponibles sur le marché.

À quelques jours de la levée progressive du confinement, les Français vont-ils tous pouvoir s'équiper en masques, obligatoires dans les transports, le tout sans trop dépenser ? Alors que le gouvernement a décidé de plafonner le prix de vente des masques chirurgicaux à 95 centimes l'unité, ce choix n'a pas été fait pour les masques en tissu. Invitée lundi d'Europe 1, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie Agnès Pannier-Runacher a justifié cette décision, mais assuré que l'exécutif restait vigilant. "Si ce n'est pas suffisant, nous prendrons des mesures de plafonnement", prévient-elle.

"Pour le moment, nous n'avons pas fait le choix d'encadrer les prix des masques tissus", confirme Agnès Pannier-Runacher au micro de Sonia Mabrouk, notamment en raison de la diversité des modèles. "Ces masques sont beaucoup plus hétérogènes que les masques chirurgicaux. Certains sont fabriqués à l'étranger, d'autres en France. Certains sont fait artisanalement, d'autres sont industriels. Il y a une grande diversité de matières, ce qui peut influencer sur le coût du masque, etc". 

"Avoir le maximum de masques accessibles aux Français à petits budgets"

L'objectif du gouvernement, assure encore la secrétaire d'État, est "d'avoir le maximum de masques accessibles aux Français à petits budgets à des coûts compétitifs, au-delà des masques que nous allons donner aux plus précaires". Pour ces derniers, l'exécutif prévoit la fourniture de cinq millions de masques par semaine. 

"Via la grande distribution et par d'autres canaux, nous nous engageons à avoir des millions de masques disponibles à un coût d'usage de 20 à 30 centimes", dit encore Agnès Pannier-Runacher. "Et nous allons lancer des enquêtes de prix avec la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes), avec une publication, de façon à aider les consommateurs à se repérer".

Et de conclure : "Si ce n'est pas suffisant, nous prendrons des mesures de plafonnement. Mais à ce stade, cela nous paraît trop tôt pour un produit qui n'existe que depuis un mois et qui est très divers dans sa conception, sa fabrication, et dans les modèles proposés sur le marché".