Le parquet de Paris a récemment classé sans suite un signalement de la Licra sur les propos très polémiques de l'eurodéputée Nadine Morano sur la France, "pays de race blanche". Aux yeux du parquet, les propos "ne comportent aucune incitation au rejet d'un groupe de personnes déterminé, et n'appellent pas à adopter des sentiments ou comportements emprunts d'hostilité".
Désinvestie après le tollé médiatique. "Justice m'est rendue", s'est félicitée dans un communiqué l'élue du parti Les Républicains, qui avait perdu son investiture pour les régionales en Meurthe-et-Moselle à cause de l'indignation suscitée par ses propos. "Avec le résultat et les conséquences que l'on connaît désormais", assure-t-elle, une allusion au score décevant de la droite, arrivée dix points derrière le FN dans le Grand Est, qui compte 10 départements.
La ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) avait fait un signalement au parquet de Paris. De son côté, la Ligue de défense judiciaire des musulmans (LDJM), menée par l'avocat Karim Achoui, avait déposé plainte pour provocation à la haine raciale.
Pas "d'incitation au rejet" pour le parquet. Nadine Morano avait tenu ces propos sur le plateau de l'émission On n'est pas couché de France 2, diffusée le 26 septembre. L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy avait déclaré: "pour qu'il y ait une cohésion nationale, il faut garder un équilibre dans le pays, c'est-à-dire sa majorité culturelle". "Nous sommes un pays judéo-chrétien, le général de Gaulle le disait, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères", avait-elle ajouté. "J'ai envie que la France reste la France et je n'ai pas envie que la France devienne musulmane", avait-elle poursuivi.