Après les débâcles électorales, le Parti socialiste essaye de se bâtir un avenir. Lundi soir, sa toute nouvelle direction collégiale, composée de 28 membres, s'est réunie pour la première fois et a décidé d'une feuille de route pour les prochains mois. Mais, signe de l'actuelle décrépitude du parti, le siège situé 10, rue de Solférino, acquis en 1980, devrait être vendu pour encaisser le choc des dernières déroutes électorales.
"Ne s'épargner aucun symbole". C'est donc la fin d'un cycle, la fin d'une époque. Un dirigeant du PS explique qu'il faut vendre autant pour des raisons financières que symboliques, "et en ce moment, il ne faut s'épargner aucun symbole". François Kalfon, autre membre de la nouvelle direction du PS, confirme que le parti privilégie désormais cette option : "On ne dirige pas le parti de gauche depuis le 7e arrondissement. L'envie politique a été très fortement affirmée par le premier secrétaire du Parti socialiste en son temps. Cela correspond à une nécessité, elle sera pour nous une opportunité d'un rebond. Maintenant, il faut prendre un tout petit peu de temps pour faire ça sérieusement", assure-t-il.
Renflouer les caisses. La valeur du bien est estimée à environ 50 millions d'euros. De quoi soulager ce que le trésorier du PS appelle "un choc financier". Les socialistes viennent de perdre 90% de leurs députés, et 18 millions d'euros par an de subventions publiques. Parallèlement, les adhérents aussi sont en fuite. Une plateforme va être créée en ligne pour tenter de les rattraper et écouter leurs doléances, avant la tenue d'un congrès début 2018. D'ici là, il faudra s'attendre à un plan social qui touchera directement les salariés du PS. Dernière ligne douloureuse avant un nouveau chapitre de l'histoire du parti.