Le candidat de la droite à l'élection présidentielle française, François Fillon, a accepté jeudi la main tendue de Manuel Valls, avec qui il s'est dit prêt à échanger au nom du redressement d'une France en crise.
Valls veut "en finir avec les dogmes".Dans un entretien paru jeudi dans L'Obs, l'ancien Premier ministre socialiste, qui a appelé à voter pour Emmanuel Macron, évoque des "compromis" à passer avec la droite, si François Fillon entrait à l'Élysée. "Même si François Fillon sortait vainqueur de ce combat, il faudrait aussi chercher à trouver des compromis avec la droite parlementaire", dit-il. "Sans se renier, sans gommer nos différences. Mais il faut en finir avec les dogmes. Ne plus s'enfermer dans des postures figées, politiciennes, repliées sur elles-mêmes."
"J'ai toujours entretenu un dialogue constructif avec Manuel Valls". Invité de la matinale de RTL, François Fillon s'est dit, lui aussi, prêt à travailler avec le député de l'Essonne, tenant d'une ligne "droitière" au PS. "J'ai toujours entretenu un dialogue constructif avec Manuel Valls", a-t-il déclaré. "Le pays est dans une situation très grave et tous ceux qui ont le courage de vouloir le redresser doivent pouvoir parler ensemble."
Des similitudes avec Macron. Interrogé sur le candidat d'En Marche!, Emmanuel Macron, François Fillon a en outre souligné que "pendant longtemps, (il) avait les mêmes idées" que lui "sur beaucoup de sujets". "Ce qui est certain, c'est qu'on voit de plus en plus Emmanuel Macron s'enfermer dans le Parti socialiste, dans le gouvernement, et poursuivre la politique de François Hollande. C'est normal, c'est lui qui a inspiré cette politique", a-t-il ajouté. "Simplement, il a essayé de faire croire qu'il était différent."
Le candidat de la droite a par ailleurs estimé que l'organisation d'un débat télévisé avec les onze personnes en lice dans la course à l'Élysée n'avait de sens qu'en cas de participation de tous à cet exercice. Emmanuel Macron et le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, ont émis des réserves quant à leur participation au débat envisagé par France 2 le 20 avril, à trois jours du premier tour du scrutin présidentiel.