meeting PS 3:33
  • Copié
Victor Chabert et Gauthier Delomez
Les meetings des partis politiques pour la campagne présidentielle de 2022 ne seront pas soumis à l'instauration des jauges en intérieur et en extérieur. Plusieurs partis s'adaptent néanmoins au contexte sanitaire pour faire campagne. Sur Europe 1, le maire divers droite Karl Olive en appelle à la responsabilité des chefs de partis.
DÉCRYPTAGE

Le dilemme des partis politiques à l'approche de l'élection présidentielle d'avril prochain. Si des jauges pour les événements en intérieur et en extérieur ont été remis en place par le gouvernement face au Covid-19, la mesure ne s'appliquera pas pour les meetings politiques au nom de la démocratie. Dans ce contexte, les différents partis ont choisi des diverses solutions pour maintenir leur campagne malgré la pandémie.

 

Pas de jauge pour Eric Zemmour, LFI ou le RN

D'abord, des partis font comme si de rien n'était ou presque, et n'imposeront aucune jauge lors des grands rassemblements. C'est le cas d'Eric Zemmour, de la France insoumise (LFI) et du Rassemblement national. Le député RN Sébastien Chenu, porte-parole de Marine Le Pen, le précisait d'ailleurs mercredi matin sur Europe 1 : "La question ne se pose pas. La Constitution permet, normalement jusqu'à preuve du contraire (...), aux meetings et réunions politiques de pouvoir être tenus sans limitation".

D'autres partis n'ont pas encore tranché, à l'image des Républicains. Deux lignes s'affrontent dans l'état major LR sur le maintien ou non des meetings. La candidate Valérie Pécresse n'a toujours pas fait de rassemblements. Elle avait même annulé celui prévu après sa désignation à cause de l'épidémie.

Une jauge chez LREM, des ajustements au PS et à EELV

Chez La République en marche, on a décidé d'appliquer les jauges à tous les événements, comme l'indiquait la porte-parole du parti Maud Bregeon mardi sur Europe 1. Du côté du PS et d'Anne Hidalgo, ce sera un meeting avec pass sanitaire, et pour le candidat écologiste Yannick Jadot, EELV a prévu des petits rassemblements pour éviter les contaminations.

L'autre solution pour les partis consisterait à faire leur meeting en extérieur. Mais cela coûte plus cher car c'est plus difficile à sonoriser, et entre janvier et avril, la météo est régulièrement pluvieuse. C'est pourquoi aucun camp politique n'a choisi, pour l'instant, cette idée-là.

L'appel du maire Karl Olive à la responsabilité des partis

Le maire divers droite de Poissy dans les Yvelines, Karl Olive, appelle toutefois l'exécutif "au bon sens" en instaurant également les jauges dans les meetings. Dans un tweet, le maire estime que les Français "ne comprendraient pas cette différence entre les concerts et les meetings".

S'il a souligné que cette mesure relève de la compétence de la Constitution, Karl Olive en appelle, dans Europe Midi, "à la responsabilité des chefs de parti, quels qu'il soit, pour ajuster ses jauges au même titre que ce qui est souhaité en matière de théâtres ou de concerts (...). La balle est dans de tous les partis politiques. Charge à eux d'être en phase avec la réalité", a-t-il ajouté, insistant sur le fait de ne pas opposer les mondes culturel et politique sur la question des jauges.