François Fillon, candidat à la primaire de la droite pour 2017, annonce qu'il augmentera la TVA de deux points s'il est élu président en 2017, et estime "intenable" la promesse de Nicolas Sarkozy de baisser les impôts sur le revenu pour tous.
2% au lieu des 3,5 initialement prévus. "Je propose d'augmenter la TVA de 2 points car il faut que ce soit la consommation qui finance notre système social, pas le travail", affirme l'ancien Premier ministre dans un entretien au quotidien économique Les Echos daté de mercredi. Alors qu'il avait annoncé fin 2014 une hausse de 3,5% de la TVA pour financer la baisse des charges, François Fillon a finalement décidé de ramener cette augmentation à 2 points après "ajustement des hypothèses macro-économiques reflétant la perspective probable à partir de 2017", explique son entourage.
Supprimer l'ISF.François Fillon affirme également dans le quotidien économique vouloir "supprimer l'ISF pour favoriser la transmission d'entreprises et l'investissement en France. Ce n'est peut-être pas une mesure populaire mais il est choquant que les Français aient du mal à payer les retraites alors que nos plus beaux actifs rachetés par des fonds de pension étrangers financent celles des Texans. Il faut construire un capitalisme français qui investit en France et pour la France", soutient-il.
Les 39 h pour les fonctionnaires. Interrogé sur les baisses d'impôts sur le revenu proposées par Nicolas Sarkozy, François Fillon estime que c'est "intenable, sauf à laisser totalement dériver les déficits". Selon lui, le refus de l'ex-chef de l'État d'augmenter la TVA fait que "son programme ne conduira ni à la croissance ni à l'emploi". "L'impôt sur le revenu doit être réformé mais il ne pourra l'être qu'après l'assainissement des finances publiques et la relance de l'économie par des gains de compétitivité", explique-t-il. "Mon programme prévoit 100 milliards d'euros d'économies dans la sphère publique", rappelle-t-il également. "Il faudra que les fonctionnaires reviennent aux 39 heures", "20 % des économies proviendront des collectivités locales" et "les administrations de sécurité sociale devront porter la moitié des économies, soit 50 milliards d'euros".