Trains de nuit, Ouigo... Pour Djebbari, "l'avenir de la SNCF, ce sont les petits prix"

La SNCF va lancer au printemps 2022 des trains grandes lignes à bas prix sur Paris-Lyon et Paris-Nantes qui seront exploités par la filiale low-cost Ouigo
La SNCF va lancer au printemps 2022 des trains grandes lignes à bas prix sur Paris-Lyon et Paris-Nantes qui seront exploités par la filiale low-cost Ouigo © Europe 1
  • Copié
, modifié à
La SNCF va lancer au printemps 2022 des trains Ouigo entre Paris-Lyon et Paris-Nantes. Une nouvelle offre low-cost permettant de voyager entre 10 et 30 euros, et qui répond à plusieurs phénomènes dont la pression environnementale chez les jeunes selon Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, sur Europe 1.
INTERVIEW

La SNCF a annoncé ce jeudi deux nouvelles lignes de Ouigo : Paris-Nantes et Paris-Lyon. Des trains plus lents, plus de 4 heures pour un Paris-Nantes, mais à des prix défiant toute concurrence entre 10 et 30 euros. Invité La France bouge ce vendredi, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, explique les raisons de ces nouvelles offres à bas prix et qui passent notamment par la relance des trains de nuit.  

Le Paris-Nice, "quasiment plein tout le temps"

"L'avenir, c'est les petits prix et retrouver des modes de déplacement qu'on avait perdu", a annoncé le ministre en citant notamment l'exemple du train de nuit, supprimés il y a quelques années car considéré trop coûteux et pas assez fréquenté. Le gouvernement a décidé de relancer plusieurs lignes dont le Paris-Nice en mai dernier avec des petits prix entre 19 et 39 euros. Le ministre espère qu’une dizaine de lignes seront en service en France en 2030. 

"Le train de nuit Paris-Nice est quasiment plein tout le temps, beaucoup plus qu'à l'époque où il roulait encore" s'est-il félicité en parlant d'un phénomène qui touche l'Europe entière, spécialement les jeunes. "Il y a un phénomène qui s'est passé, notamment chez les jeunes qui, sous la pression sociétale, environnementale, préférèrent de nouveau des modes de transports plus longs. C'est la raison pour laquelle nous les relançons", précise Jean-Baptiste Djebbari. Prenez l'exemple du train de nuit Bruxelles-Vienne qui a été supprimé il y a 4 ans car pas assez rempli. Il a été relancé il y a un an et demi et est tout le temps plein !" 

Retrouvez tous les replays de l'émission La France Bouge ici

Un forfait télétravail 

Une autre nouveauté parmi les offres de la SNCF : un forfait télétravail, pour avantager les personnes qui font le même trajet quelques jours par semaine. "On observe une reprise partielle des transports avec environ 15% de fréquentation en moins. C'est un phénomène qu'on observe aussi en Europe avec une intensité qui a été exacerbée par la crise. Cela correspond essentiellement à des personnes qui ont choisi de télétravailleur un ou deux jours par semaine", a-t-il expliqué. 

Un wagon de première classe supprimé pour chaque train ?

Autre constat depuis la pandémie, la clientèle affaires se déplace moins qu'avant. C'est pourquoi la SNCF envisage de supprimer une voiture de première classe pour chaque train. "On anticipe que ces voyageurs d'affaires vont plutôt moins prendre le train dans les années qui viennent. Il y a donc un ajustement dans la composition des trains", explique Jean-Baptiste Djebbari. Et de conclure : "Je suis favorable au pragmatisme. On a temporairement une voiture de première classe en moins parce qu'on n'arrive pas à la remplir. Économiquement, ça fait sens."