Il faut rectifier le tir. Le gouvernement dévoile vendredi matin une série de mesures dans le cadre de la loi sur les mobilités pour lutter contre la pollution de l'air, alors que la France été renvoyée devant la Cour de justice de l'Union européenne pour non respect des limites de pollution autorisées.
>> A LIRE AUSSI - Le gouvernement promet de faire plus pour la qualité de l'air
Mettre en avant le covoiturage. "La France risque de lourdes amendes, il faut éviter la sanction, rassurer la Cour de Justice européenne", explique-t-on au ministère de l'écologie, et faire baisser la pollution très vite. Par exemple, pour inciter au covoiturage, le gouvernement va proposer aux villes de créer sur la route des voies réservées au covoiturage. Des tests ont d'ailleurs lieu en ce moment sur l'autoroute A86 près de Paris. L'Etat veut aussi permettre aux employeurs de rembourser une partie des trajets domicile/travail de leurs salariés quand ils utilisent le covoiturage.
>> LIRE ÉGALEMENT - Qualité de l'air : Bruxelles renvoie six pays dont la France devant la justice de l'UE
Plus de "zones à faible émission". Mais la priorité pour faire baisser rapidement la pollution, c'est d'instaurer dans les agglomérations des "zones à faible émission" où les véhicules les plus polluants ne pourront plus entrer. Cela existe seulement à Paris et à Grenoble, il faut en créer d'autres. "Il s'agit de pouvoir mobiliser ces territoires avec des soutiens financiers. Pour l'instant, ce ne sont que des mesurettes qui ont été mises en place", estime Pierre Cannet, du WWF. "La qualité de l'air est un problème, un fardeau majeur, il faut des solutions de la part du gouvernement", martèle-t-il. Les mesures présentées seront seulement incitatives et elles reposeront beaucoup sur les villes. "Ce n'est pas à l'Etat de faire le travail à la place des élus" confie-t-on au ministère. Un plan concernant le vélo sera aussi dévoilé, au mois de septembre, avec l'objectif de multiplier par trois l'utilisation du vélo d'ici 2024.