Emmanuel Macron 1:23
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Jacques Serais , modifié à
En plein rebond de l'épidémie de Covid-19, Emmanuel Macron va s'adresser aux Français, mardi, à 20 heures. Une prise de parole attendue, notamment sur la troisième dose du vaccin, avec de possibles annonces de restrictions supplémentaires pour éviter une flambée des cas.
DÉCRYPTAGE

Une piqûre de rappel pour une épidémie de Covid-19 toujours active. Mardi soir, à 20 heures, Emmanuel Macron va s'adresser aux Français alors que les cas de coronavirus repartent nettement à la hausse, une tendance qui n'avait pas été observée depuis plusieurs mois. Mais que va annoncer le chef de l'État, à cinq mois de l'élection présidentielle, scrutin pour lequel il ne s'est pas encore déclaré candidat ?

Rendre le rappel vaccinal obligatoire ?

Si on ne connaît pas encore la teneur des mesures détaillées par Emmanuel Macron, plusieurs pistes ont émergé ces derniers jours, à commencer par la troisième dose et le rappel vaccinal des plus de 65 ans et des personnes fragiles, six mois après leur dernière injection. Alors que l'épidémie repart, c'est ce point en particulier qui préoccupe le président de la République. Les chiffres ne sont pas bons : à peine la moitié des Français éligibles à cette dose de rappel l'ont reçu.

À l'Élysée, la réflexion se porte donc sur le fait de rendre obligatoire ou non le rappel vaccinal, de désactiver ou non le pass sanitaire de ceux qui ne l'ont pas fait. Une certitude : le chef de l'État va insister sur la gravité de la situation. Déjà, le simple fait d'annoncer cette allocution a ses effets car, sur Doctolib, les prises de rendez-vous sont en forte hausse depuis vendredi et l'annonce de cette allocution.

Couvre-feu et confinement exclus

L'autre point qui agite les conseillers du président, c'est comment convaincre ces Français qui ne sont toujours pas vaccinés. Après l'incitation, la mise en place du pass sanitaire, faut-il aller plus loin ? L'Organisation mondiale de la santé avance ce chiffre de 500 000 morts annoncés en Europe d'ici février, ce qui fait frémir la présidence de la République.

Se joue aussi le potentiel retour du masque obligatoire dans les endroits, par exemple, où on l'avait laissé tomber sur présentation d'un pass sanitaire. En revanche, le couvre-feu et le confinement ne font pas partie des pistes, à ce stade.