Assemblée nationale députés opposition 1:25
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Claudia Bertram, édité par , modifié à
Les nouvelles mesures liées au confinement seront soumises à un vote non-contraignant des parlementaires, jeudi. Et face à la stratégie de l'exécutif pour freiner la seconde vague de Covid-19, les oppositions se partagent entre soutien au gouvernement et critique de la gestion de crise.

Après les annonces d'Emmanuel Macron sur le reconfinement, mercredi soir, députés et sénateurs vont débattre puis voter jeudi sur les mesures du gouvernement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Et alors que ce vote ne sera pas contraignant, l'opposition ne joue plus le jeu de l'unité nationale. Jeudi, dans l'hémicycle du Palais-Bourbon, Les Républicains, le Parti socialiste et La France insoumise vont adopter des attitudes différentes vis-à-vis du gouvernement. Tour d'horizon.

"Un oui, mais un oui de colère"

Dans le contexte actuel, l'opposition se sent prise au piège, avec un dilemme : soutenir les mesures qui protègent les Français ou exprimer son mécontentement envers la gestion de crise du gouvernement. Le patron du PS Olivier Faure a tranché : ce sera un vote de responsabilité, mais à contre-coeur : "Ce sera un oui, mais un oui de colère parce que ce gouvernement avance à la godille et qu'il improvise plus qu'il n'anticipe", explique-t-il.

Pour le président du groupe communiste, André Chassaigne, seule la santé doit guider le vote : "Je pense qu'on a une responsabilité républicaine. Et on n'est pas là pour faire de l'instrumentalisation politique. Notre priorité, qui l'emporte sur tout le reste, c'est la santé", défend le député.

Les Républicains divisés

Les Républicains trancheront jeudi matin sur leur soutien, ou non, au gouvernement. Si un dirigeant plaide pour un vote contre massif, le chef de file des députés, Damien Abad, se montre plus modéré : "Nous avons toujours pris nos responsabilités. Nous avons des réserves quant aux choix qui ont été faits et quant à la stratégie sanitaire du gouvernement qui est un échec. Nous n'avons donc plus confiance dans ce gouvernement."

Pour La France insoumise, la stratégie est plus claire : ce sera un vote contre. "Nous respecterons la discipline sanitaire, mais nous ne pouvons pas donner un blanc-seing, une carte blanche à Emmanuel Macron", affirme Adrien Quatennens, le coordinateur du mouvement.

Le gouvernement de Jean Castex scrutera évidemment les votes des parlementaires. "C'est à ça qu'on reconnait les responsables, les autres sont des opportunistes et des populistes", lâche un ministre.