L'Union syndicale Solidaires a dénoncé le "coup d'Etat démocratique" mené par Emmanuel Macron, à propos de la réforme du code du travail, et a appelé à la mobilisation, dans une motion votée jeudi soir à l'issue de son 7è congrès.
"Ultra-libéralisme assumé". "La recomposition politique menée par Emmanuel Macron n'aura pas fait illusion longtemps sur la réalité de la politique menée par son gouvernement : c'est celle d'un ultra-libéralisme assumé qui va encore un peu plus servir les intérêts des plus privilégiés, au détriment de la majorité de la population", fait valoir Solidaires. Le syndicat, réuni en congrès à Saint-Brieuc, a qualifié la concertation en cours de "simagrée" et dénoncé "une méthode d'adoption en accéléré, par ordonnances avec un planning de réunions lors de la période estivale, pour éviter tout mouvement de contestation".
Demande de mobilisation. Face à cette situation, Solidaires appelle à "engager sans attendre la bataille pour le code du travail" à travers "une mobilisation large et unitaire dans la rue, dans les entreprises et les administrations". Le premier rendez-vous est donné pour lundi avec des manifestations "dans de nombreuses villes", à l'initiative du Front social.
les mesures qui ne passent pas. Parmi les mesures envisagées par le président Emmanuel Macron et auxquelles Solidaires s'oppose : le plafonnement des dommages et intérêts aux prud'hommes en cas de licenciement abusif, la fusion des instances de représentation du personnel, "la fin des indemnités de chômage après deux refus d'un emploi", le basculement "vers un système de retraite par points" et des "lois anti-terroristes intégrant les mesures de l'Etat d'urgence dans le droit commun".
La motion rappelle en outre certaines revendications : une augmentation de tous les salaires de 400 euros, un Smic à 1.700 euros, la semaine de 32 heures et l'abrogation de la loi travail. Le texte a été adopté, jeudi soir, par 400 délégués, réunis depuis lundi pour le 7ème congrès de l'Union syndicale Solidaires.