Alors que sa famille politique effectue une rentrée en ordre dispersé, Gérard Larcher, président Les Républicains du Sénat, a fustigé au micro d'Europe 1 lundi les divisions internes. "Se retrouver de manière dispersée ça n'est pas nouveau, ça n'est pas normal, ça n'est pas satisfaisant", a-t-il déclaré.
Se retrouver malgré "la diversité de nos sensibilités". Pour leur rentrée, Les Républicains organisent en effet plusieurs rassemblements à travers la France, dont le nombre trahit les dissensions qui minent le parti. Vendredi, Valérie Pécresse réunissait son association "Libres !" en Corrèze, deux jours avant que Laurent Wauquiez ne se prête à sa traditionnelle ascension du mont Mézenc. Le 1er septembre, plusieurs fédérations locales se réuniront à La Baule. Les jeunes républicains tiendront également leur "campus" d’été du 7 au 9 septembre au Touquet-Paris-Plage, alors que Christian Estrosi, au même moment, rassemble la "France audacieuse" à Nice. "Il faut que l'on ait un engament tous : que l'on soit capable de se retrouver tous ensemble l'an prochain, dans la diversité de nos sensibilités", martèle le sénateur des Yvelines, qui estime que les élections européennes pourront permettre à sa famille de faire enfin front commun.
La question migratoire, un enjeu politique. "Nous allons voir le projet européen. Nous sommes un mouvement politique attaché à la construction européenne. Nous ne sommes pas fédéralistes. Nous croyons à la souveraineté, à l'importance de la nation, nous croyons qu'il y a des défis à relever en commun en Europe, dont la question migratoire", rappelle Gérard Larcher. "Ce que je crois, c'est que la question migratoire tue l'Europe si on ne la résout pas", souligne l'élu.
"Ça n'est pas mes mots". Or, c ette question migratoire était précisément au cœur de l'allocution de Laurent Wauquiez dimanche. Le patron des Républicains n'a pas mâché ses mots. "Les Français refusent de devenir étranger dans leur propre pays", a-t-il affirmé. "Ça n'est pas mes mots", avoue de son côté Gérard Larcher. "Mais ils correspondent à ce que nous entendons au sein de la population", relève-t-il. Avec un avertissement toutefois : "En même temps, le rôle d'un politique n'est pas de satisfaire uniquement aux attentes de la population - ça, se serait le populisme -, mais de répondre aux inquiétudes de la population".
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