L'intersyndicale en lutte contre la réforme des retraites a constaté mercredi "un échec" après une rencontre à Matignon avec Elisabeth Borne qui a duré moins d'une heure et au cours de laquelle elle a refusé, selon les syndicats, le retrait du texte.
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Faire plier l'exécutif envers et contre tout
Cet échec n'est pas une surprise du côté de Matignon. Mardi soir, une conseillère d'Elisabeth Borne confiait à Europe 1 qu'elle ne s'attendait pas à un miracle. Il subsistait tout de même un infime espoir d'atténuer la position de Laurent Berger ou de tenter de briser l'unité de l'intersyndicale. L'objectif est raté pour Elisabeth Borne.
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, n'a pas quitté la réunion avant les autres et a même réaffirmé sa solidarité avec les sept autres organisations syndicales. Toutes ont appelé à la mobilisation de jeudi pour faire plier l'exécutif. Celui-ci ne pourra plus gouverner sans le retrait de la réforme, promet Sophie Binet, qui plonge ainsi le gouvernement dans une impasse.
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"Tout est désormais bloqué"
Il est difficile d'imaginer une sortie de crise à court terme, tant les positions des deux parties semblent figées. À plusieurs reprises, les syndicats ont même parlé de crise démocratique pour décrire la situation. L'Elysée prend acte de la décision des syndicats. "Tout est désormais bloqué", analyse le palais. Le gouvernement est suspendu à la décision du Conseil constitutionnel le 14 avril. Elisabeth Borne a parlé de cette réunion comme d'une étape importante et a affirmé qu'elle n'envisageait pas d'avancer sans les partenaires sociaux.