L'ancien président Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, promet un budget sous les 3% de déficit en 2019 et à l'équilibre en 2022. "La négociation avec Bruxelles et nos partenaires européens sera le passage obligé pour tout nouveau gouvernement en 2017", explique-t-il dans un entretien à paraître lundi dans Le Figaro.
"Ce n'est pas moi qui vais imposer la discussion" avec les partenaires européens au sujet des finances publiques françaises. "C'est la réalité des comptes que nous laissera François Hollande", accuse Nicolas Sarkozy, qui voit des "chiffres tout simplement faux."
" Nous n'aurons aucune difficulté à ce que (les partenaires européens) acceptent. "
"J'irai leur parler après avoir déposé en Conseil des ministres en juin 2017 les mesures qui permettront d'atteindre 100 milliards d'euros d'économies en cinq ans, et les 40 milliards d'euros de baisses d'impôts. Après, pas avant", poursuit-il. "À partir du moment où toutes les mesures d'économies auront été votées sous trois mois, et qu'elles s'accompagneront simultanément d'une baisse des impôts et d'une réforme du marché du travail qui répondront totalement au blocage français en matière de croissance, nous n'aurons aucune difficulté à ce que (les partenaires européens) acceptent que nous repassions sous la barre des 3 % en 2019, pour renouer avec l'équilibre à la fin du quinquennat", affirme l'ancien chef de l'Etat.
Sarkozy défend des hypothèses "prudentes". Ses mesures pour réduire la dépense publique de 100 milliards d'euros et baisser les impôts de 40 milliards "seront votées immédiatement et concomitamment" pour "créer un choc de confiance, retrouver de la croissance, baisser fortement le chômage, réduire le déficit et la dette et nous prémunir d'un risque de hausse des taux d'intérêt." Nicolas Sarkozy assure que ses mesures d'économie ont été calculées avec des hypothèses de croissance plus "prudentes" que celles des autres candidats et sans compter, "contrairement à ce que font d'autres candidats, l'effet de la baisse attendue du chômage".
Interrogé sur les "différences fondamentales" de son programme avec celui des autres candidats à la primaire de la droite, il se dit "le seul à proposer une stratégie qui baissera les impôts en même temps que les dépenses publiques. Sur les impôts, Alain Juppé veut augmenter la TVA, alors que François Hollande l'a déjà fait en 2012". Nicolas Sarkozy, encore président, avait lui aussi augmenté la TVA début 2012, une mesure supprimée puis partiellement rétablie par François Hollande la même année.