Marlène Schiappa a annoncé lundi une série de mesures pour "enrayer le fléau" des violences conjugales et faire en sorte que "les femmes partent avant qu'il soit trop tard", à quelques jours d'un rassemblement à l'appel de la comédienne Muriel Robin. Invitée sur RTL, la secrétaire d'État en charge de l'Egalité femmes-hommes a détaillé plusieurs mesures "concrètes, adaptées à la réalité du terrain" et "issues de discussions avec les femmes, les élus locaux, les travailleurs sociaux, les urgentistes, les associations" pour "lutter contre les violences conjugales".
"Mon but, c'est que les femmes partent avant qu'il soit trop tard". "Mon but, c'est que les femmes partent avant qu'il soit trop tard", a-t-elle dit, revenant sur le "continuum des violences" subies par les femmes pouvant conduire jusqu'au "féminicide, c'est-à-dire le fait de tuer une femme parce qu'elle est une femme". En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours. "Ce chiffre ne baisse pas et c'est ça qui est terrible pour les pouvoirs publics. Quelque soit la politique publique menée (...) il reste d'une régularité glaçante", a ajouté Marlène Schiappa, sans préciser de chiffre pour 2017.
Une campagne télévisée. Parmi les cinq mesures de ce plan présenté comme "inédit", Marlène Schiappa est revenue sur la campagne de télévision lancée dimanche en direction des témoins de violences sexistes et sexuelles et financée à hauteur de 4 millions d'euros. "Quand vous êtes témoin d'un cambriolage, vous dénoncez, vous témoignez. Quand vous êtes témoin de violences conjugales, vous devez les dénoncer", a-t-elle ajouté, appelant à une "société de la vigilance".
Une subvention pour la fédération qui gère le 3919. En outre, pour que "100% des appels puissent être répondus", une subvention supplémentaire de 120.000 euros sera attribuée à la fédération qui gère le 3919, numéro d'appel gratuit pour les femmes victimes de violences. Plateforme Astrée de signalement en ligne des violences sexistes et sexuelles pour "faciliter les plaintes", outil de géolocalisation des places d'hébergement d'urgence, et premiers "contrats locaux contre les violences" (partage d'informations entre professionnels et associations) seront également proposés dans les prochaines semaines.