Le PS paie ses "divisions" et il va sans doute y avoir une "recomposition" à gauche, a estimé mardi Ségolène Royal, qui a voté dimanche pour une candidate En Marche! au premier tour des législatives.
"Je mettrai mes compétences au service de ce gouvernement". Interrogée sur RMC-BFMTV, l'ancienne ministre de l'Environnement a ajouté qu'elle était en contact avec les ministres Nicolas Hulot et Jean-Yves Le Drian pour continuer à travailler sur les questions climatiques. "Je vais continuer le combat climatique, je mettrai mes compétences au service de ce combat et du gouvernement", a-t-elle indiqué, ajoutant que le président Emmanuel Macron lui avait demandé son aide sur ce dossier climat.
"L'effondrement du PS" imputable aux "divisions". Pour elle, l'ampleur de la défaite du PS révèle "un système politique qui arrive à épuisement". "L'alternance verrouillée droite/gauche ne répond plus forcément aux problèmes qui se posent", estime-t-elle. Ce qui est responsable de l'effondrement du PS, "ce sont les divisions et les conflits. Les gens ne supportent plus cela". Et "il y a division quand il n'y a pas assez de travail idéologique" autour des mutations de la société, ajoute-t-elle. Selon elle, "il y a eu (dans la société, ndlr) un épuisement général, le 49-3, les attentats… une saturation, et le besoin d'apaisement, d'accalmie. D'où le fait de choisir un courant centriste".
La candidate d'En Marche! plutôt que Delphine Batho. Ségolène Royal, qui dit avoir voté Macron à la présidentielle, ajoute avoir également opté pour la candidate En Marche! dans sa circonscription des Deux-Sèvres. Car "c'était une bonne candidate", dit-elle au sujet de Christine Heintz (REM), qui a devancé de peu au premier tour Delphine Batho (PS), une ancienne proche de Ségolène Royal.
Royal n'exclut pas de rallier En Marche!. À la question de son maintien au PS, Ségolène Royal a répondu "je ne sais pas". "Vous pourriez changer ?", lui a demandé Jean-Jacques Bourdin. "Oui, bien sûr, parce qu'il va y avoir sans doute une recomposition. En tout cas il faut que quelque chose se passe qui continue à porter les questions de justice sociale et d'émancipation par l'école, qui sont des idées extraordinaires qui ont fait l'histoire du siècle". "Le Parti socialiste a perdu les raisons de ses combats et de sa création. Or ces raisons ne sont pas périmées. L'idée de donner une voix aux sans-voix, cela reste un combat majeur," a-t-elle encore dit.