Alors que des milliers de personnes ont défilé samedi à travers le monde entier, répondant à l'appel "Rise for climate" ("Debout pour le climat"), Anne Hidalgo vante l'action locale dans la lutte contre le réchauffement climatique. Dans le Journal du Dimanche, la maire de Paris estime que "la bonne échelle pour agir, ce sont les villes et les territoires".
"Au niveau local, nous agissons". "Les États ne peuvent pas lutter seuls", tranche Anne Hidalgo, qui doit se rendre au Sommet mondial sur le climat à San Francisco (12-14 septembre), avec 95 maires. "Au niveau international, l'alerte est donnée. Au niveau local, nous agissons. Il faut des paroles radicales et perturbantes si l'on veut que les choses changent. Or notre modèle de développement doit changer. Ne rien faire serait criminel", continue-t-elle.
Citant une étude de la fondation Bloomberg Philantropies qui doit être présentée à San Francisco, Anne Hidalgo assure que "l'action des grandes villes pour lutter contre le changement climatique est bénéfique à l'environnement, à la santé publique, et à l'activité économique".
1,3 millions de morts prématurées pourraient être évitées grâce aux villes. "D'ici 2030, grâce aux mesures de transition écologique mises en oeuvre par les villes-monde, 14 millions d'emplois durables et non délocalisables pourront être crées, dont 3,8 dans l'Union européenne. Les mesures prises par les villes devraient aussi éviter 1,3 millions de morts prématurées", assure-t-elle encore.
Et de défendre l'engagement pris par 23 villes, dont Paris, d'atteindre d'ici 2030 l'objectif zéro déchets et d'aller vers des bâtiments zéro émission de carbone. "Ces objectifs sont tenables même s'ils nécessitent qu'on accélère le tempo", déclare l'élue socialiste, qui appelle à aller "vers une économie du recyclage et de l'emploi". "À Paris, vante-t-elle, nous favorisons les circuits courts, la vente de produits en vrac plutôt que surremballés, et nous avons créé de nombreuses ressourceries". "Nous produisons aussi de l'énergie à partir des déchets alimentaires ou de l'eau circulant dans les égout".
Hidalgo répond à Pécresse. Puis la maire de Paris d'adresser un tacle à la présidente LR de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, qui estime que sa ligne "anti-voiture" crée de la pollution : "Il faut vraiment être de mauvaise foi pour essayer de faire croire que moins de voitures, c’est plus de pollution. Certains préfèrent se réfugier dans la caricature. Ce n’est pas ma conception de la politique".